Norsk leksjon : inversjon

[ Oops, désolés pour le manque de posts ces temps-ci, beaucoup de boulot de notre côté ! ]

Les norvégiens ont une règle grammaticale assez étrange. Normalement, une phrase est construite selon le modèle « Sujet Verbe Complément ».

Mais ils ont une règle appelée « inversjon » (prononcer « inverchoune », pour « inversion »), qui demande à inverser le verbe et le sujet si le complément (de temps, de lieu, ou de quoi que ce soit) est placé avant :
De la même façon si la partie secondaire (1) d’une phrase comporte un adverbe tel que « jamais », « pas », « toujours », « jamais », … alors celui-ci devra être placé entre le sujet et le verbe :

(1) : en norvégien, une phrase est composé d’une partie appellée « helsetning » (« Il dit ») et une autre partie appellée « leddsetning » (« qu’il se promène tout le temps »).  Notre problème, c’est que l’on ne sait pas comment se nomment (si elles se nomment) ces 2 parties, et impossible de les traduire. Ca craint un peu, on sait, mais est-ce que quelqu’un pourrait nous éclairer ?? Et non, ce n’est pas un COD, mais plutôt quelque chose comme « partie principale » et « partie secondaire », mais je ne pense pas que ce soit les termes exactes de la grammaire française. Embêtant cela est pour comprendre les leçons de norvégiens !

Le peuple Sami …

Cette semaine, Céline était invité par Julien de The North Way pour illustrer son article sur le peuple Sami.

Pour la suite … c’est chez Julien. Cliquez sur l’image pour avoir la suite!

L’article en entier :

Nous vous avions déjà un peu parlé de cette population native des régions du Nord de l’Europe sur notre article à propos de leur fête nationale. Voici maintenant, en collaboration avec nos confrères blogueurs de chez Gluk, un résumé en images de l’histoire Sámie!

Qui sont les Sámis?

Les Sámis sont les habitants de Sápmi. Vous avez déjà probablement entendu parler de la Laponie, maisLaponie est le terme à connotation péjorative de Sápmi de même que Lapp est le terme à connotation péjorative pour SámiSápmi regroupe les régions nordiques de la Norvège, la Suède, la Finlande et une partie de la Russie.

* Ceci est une ‘Gákti’ Il s’agit de la tenue cérémoniale des Sámis. Les motifs indiquent la provenance, le statut marital ainsi que parfois même la famille de la personne la portant.

En Norvégien, les Samis sont parfois appelés ‘Finn‘, d’où vient le nom Finnmark (la région la plus au nord de la Norvège). Le Finnmark est le seul endroit de Norvège où l’on dénombre plus de Sámis que de Norvégiens. Leur langage est aussi appelé Sámi, mais ici on devrait plutôt parler de langages. Tout devient beaucoup plus compliqué concernant les langages quand on est au nord de l’Europe! ^^

Quand tout démarre

11000 avant JC: L’âge de glace touche à sa fin. De nouvelles possibilités s’ouvrent aux êtres humains pour vivre le long des côtes arctiques. Des tribus de chasseurs, pêcheurs et cueilleurs commencent à apparaître dans ces régions jusqu’à présent vierges de toutes traces humaines. Ils seront les premiers ancêtres de ceux que l’on nomme Sámis. Par conséquent, les Sámis sont considérés comme le peuple natif de ces contrées.

Au fur et à mesure que le temps passe, la culture Sámie semble prendre deux directions: les Sámis des mers, vivant de la pêche, et les Sámis des montagnes, vivant principalement de la chasse aux rennes.

Le moyen-âge

1349 est une date importante au sein de l’histoire norvégienne. Il s’agit de l’année durant laquelle la peste noire décime plus de 60% de la population norvégienne. A cette époque, le régime quotidien des Norvégiens est à base de seigle et de blé, en partie importés du reste de l’Europe via les routes commerciales européennes.

Ainsi, la peste noire arrive du reste de l’Europe vers la Norvège par les tonneaux contenant blé, seigle et autres denrées. Les Sámis de cette époque, vivant principalement de la pêche et de la chasse aux rennes, ils sont donc moins concernés par cette épidémie que le reste de la population norvégienne.

Comme vous pouvez l’imaginer, après l’épidemie de peste noire, le revenu des impôts diminue drastiquement pour le royaume. Les Sámis (des mers) sont donc encouragés à récupérer les fermes abandonées (ce qu’ils continuèrent à faire jusqu’au XVIIIème siècle!). Ainsi grandit la population des Sámis des mers: de nos jours, la population des Sámis des montagnes ne représente qu’environ 10% des Sámis.


Les Sámis des montagnes quant à eux, du fait de leur mode de vie nomade, sont contraints de payer des taxes … à tous les pays qu’ils traversent! Ce qui ne les aide pas vraiment à prospérer.

Les années noires

Au début du XVIIème siècle, la colonisation du nord de la Scandinavie démarre. Les colons sont principalement des fermiers, mais leurs pratiques entrent en contradiction avec le mode de vie Sámi. Certains colons s’y adaptent et certains Sámis s’adaptent au mode de vie des colons, intéressés par ce que ces derniers produisent (maisons, beurre, lait, laine, …). Mais au final les activités des colons mènent à l’extinction de certaines espèces et à la destruction du mode de vie des Sámis, notamment de la chasse. Ce qui mène ces derniers à la famine. Pendant ce temps là ouvre en Suède la mine Nasafjäll. Les Sámis sont contraints d’y travailler sous peine d’être sévèrement réprimandés. Nombreux sont ceux qui s’échappent et par conséquent le gouvernement Suédois envoie ses troupes afin d’éviter que cela se reproduise…

A la fin du siècle, la colonisation de la Norvège du nord devient de plus en plus violente. Les pratiques polythéistes sont réprimandées et les sites sacrés et autres objets de culte comme les tambours Sámis détruits.

Au cours du XIXème siècle, la Norvège devient indépendante. Le gouvernement norvégien commence une série de reformes avec pour but l’universalité de la culture et de la langue norvégiennes. Par conséquent, le Sámi est proscrit des écoles et il est désromais interdit de vendre ou même de louer des terres à qui ne serait pas Norvégien. De plus, la christianisation continue de faire son chemin au travers des communautés Sámies. En 1852, à Kautokeino, se déroule l’unique révolte Sámie contre la politique norvégienne impliquant la mort d’hommes. Un excellent film à d’ailleurs été réalisé à ce sujet que je vous vous recommande vivement de le voir : La rebellion de Kautokeino.

Ce processus de « norvégianisation » devient de plus en plus agressif jusqu’à l’arrivée de la seconde guerre mondiale, renforçant de ce fait les idées d’indépendance et les liens communautaires chez les populations Sámies.

Combattre pour le futur

Après la seconde guerre mondiale, la pression sur les populations Sámies est relâchée, mais les changements mettent du temps à aboutir. En 1960, le droit des Sámis à préserver et développer leur propre culture est officiellement admis. Le Sámi est à nouveau étudié à l’école et des institutions sont mises en place.

Mais, en 1979, la construction d’un barrage hydro-électrique réveille de vieux démons. Un combat acharné contre les autorités norvégiennes s’en suit et aboutit à un « compromis ». En 1986, le drapeau et l’hymne national Sámis sont crées et en 1989 le premier parlement Sámi est élu en Norvège.

Ces dernières décennies, les Sámis ont gagné de plus en plus de droits. Bien qu’en théorie la cause Sámie soit sur de bons rails, la réalité n’est pas toujours rose. De nos jours, la plupart des Sámis vivent une vie « moderne » et ne sont plus considérés comme des « sous-Norvégiens ».

Mais la vie est bien moins simple pour ceux qui ont choisi de vivre de manière traditionnelle, les problèmes de cohabitation et environnementaux compliquant les choses… Mais ce sera peut-être le sujet d’un autre article! 🙂

Un énorme merci à Céline pour ces dessins qui déchirent! 😉

Julien

Teaser …

Peu de post cette semaine, mais on va reprendre le rythme très vite. en préparation, un article sur le « Norsk Teknisk Museum », l’équivalent de la Cité des Sciences de la Villete à Oslo.

Et sinon, Céline à été invitée à illustrer un des articles à venir sur le blog « The NorthWay ».

Et sinon, aussi dans les cartons, quelques illustrations sur la vie en Norvège, ainsi que la langue Norvégienne.

La suite … bientôt. Stay tuned!

Visite de « La grande Chose »

Via mon laboratoire, on est membres d’un réseau appelé International Network of Norway (INN), géré par la Chambre du Commerce d’Oslo. En plus d’assurer le « service-après-vente » du processus d’expatriation (genre cours pour apprendre à payer ses impôts correctement dans le système Norvégien), des événements destinés aux « expat » d’Oslo sont organisés, pour nous faire découvrir la culture norvégienne et mieux aider à s’intégrer. Parmi ces événements, une visite du Storting, le parlement de Norvège. Pour y aller, facile, c’est en plein centre, sur Karl Johan Gate, métro Stortinget (toutes les lignes y passent). Le bâtiment est en brique jaune, avec deux lions en pierre autour de l’entrée principale, qui donne sur Eidvoll plass. Etymologiquement, Stortinget se décompose en « Stor-ting-et », soit « Grande-Chose-La », donc « la grande chose ». On retrouve cette construction dans le nom du parlement islandais (Alþingi, écrit « Althing » en alphabet latin, « la toute chose ») et du parlement danois (Folketing, literalement « la chose du peuple »). Les suédois, eux, ont préféré se démarquer (apparemment « comme d’habitude » selon le guide) et ont gardé la racine germanique en choisissant Riksdag (a rapprocher du Reichstag allemand). Aux temps viking, le ting (« la chose ») correspondait à l’assemblée locale, lors de laquelle les hommes libres siégeaient pour gouverner leur région. Après la réunification des différents royaumes vikings en un seul (le royaume de Norvège), et quand il à fallu choisir un nom pour l’assemblée générale de Norvège, « la grande chose » à été choisie: Stortinget.

L’accès au bâtiment est controlé, et on doit passer à travers un portique de sécurité avec contrôle des effets personnels. Le guide (qui est le « concierge » du bâtiment, et qui en connait tout les secrets) nous demande aussi de laisser nos téléphones portable au vestiaires, ceux ci sont interdits pour les visiteurs dans l’enceinte du parlement. Mais la confiance Norvégienne étant toujours aussi hallucinante: on repasse alors par le même portique de sécurité (éteint cette fois), et personne ne se pose ne serait-ce la question de vérifier qu’il ne reste pas un téléphone portable dans une poche de pantalon …

L’interieur du parlement est aussi en brique jaune, ce qui donne un aspect un peu « brut » ou « factory » pour parler hype

On y trouve pas mal de peintures, et des mosaïques « contemporaines » plutôt pas mal. Une visite guidée du parlement est disponible tout les samedis, et semble se concentrer plus sur les oeuvres exposées dans le parlement. La visite continue et nous amène devant une réplique de la Constitution de Norvège, écrite à Eidsvoll le 17 mai 1814. Il s’agit de la plus vieille constitution encore en usage en Europe (la plus vieille au monde encore en usage étant celle des états-unis d’Amérique, 17.09.1787), qui fixe le fonctionnement politique du pays. Elle est inspirée des constitutions française et US, mais s’en différencie fortement par l’établissement d’une monarchie constitutionnelle en lieu et place d’une démocratie. On vous en à déjà parlé, les norvégiens tiennent à leur royaume!

La visite continue par la visite de la salle du parlement. Il s’agit de la salle en amphithéâtre visible depuis Eidsvoll plass.

Deux choses choquent dans la salle. Premièrement, les sièges sont plus ou moins les uns sur les autres. En effet, le nombre de parlementaire est proportionnel à la population du pays. Il y avait 114 sièges en 1814, et 169 maintenant! Les séances du parlement sont publiques, et il est possible d’y assister depuis le second étage, reservé aux visiteurs. La seconde chose choquante est la répartition des sièges. En France, et dans de nombreux pays, les députés sont assis par parti dans l’hémicycle.

Mais en Norvège, ils sont répartis … géographiquement!

Heureusement, les parlementaires Norvégiens sont « civilisés », et les débats ne tournent pas à la foire d’empoigne. L’absence de « tensions » lors des débats est d’ailleurs un problème pour certains Norvégiens, qui trouvent les séances de l’assemblée trop « formelle » et « ne faisant pas vraiment avancer les choses ».

En résumé, la visite (qui dure environ 1 heure 30) vaut vraiment le coup, on à appris plein de choses, et le guide était vraiment passionné par son bâtiment et l’histoire de celui-ci. Vraiment bien!

Norsk leksjon : les faux-amis, et les bons-amis des français

Mine de rien, au bout d’un mois et demi de cours, on est capable de faire des petites phrases, et parler du temps, de la nourriture des saisons ou de ce que l’on a fait pendant les vacances. C’est plutôt pas mal 🙂

Quelques photos du Viking Museet que l’on est allé visiter aujourd’hui :

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