Le peuple Sami …

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Cette semaine, Céline était invité par Julien de The North Way pour illustrer son article sur le peuple Sami.

Pour la suite … c’est chez Julien. Cliquez sur l’image pour avoir la suite!

L’article en entier :

Nous vous avions déjà un peu parlé de cette population native des régions du Nord de l’Europe sur notre article à propos de leur fête nationale. Voici maintenant, en collaboration avec nos confrères blogueurs de chez Gluk, un résumé en images de l’histoire Sámie!

Qui sont les Sámis?

Les Sámis sont les habitants de Sápmi. Vous avez déjà probablement entendu parler de la Laponie, maisLaponie est le terme à connotation péjorative de Sápmi de même que Lapp est le terme à connotation péjorative pour SámiSápmi regroupe les régions nordiques de la Norvège, la Suède, la Finlande et une partie de la Russie.

* Ceci est une ‘Gákti’ Il s’agit de la tenue cérémoniale des Sámis. Les motifs indiquent la provenance, le statut marital ainsi que parfois même la famille de la personne la portant.

En Norvégien, les Samis sont parfois appelés ‘Finn‘, d’où vient le nom Finnmark (la région la plus au nord de la Norvège). Le Finnmark est le seul endroit de Norvège où l’on dénombre plus de Sámis que de Norvégiens. Leur langage est aussi appelé Sámi, mais ici on devrait plutôt parler de langages. Tout devient beaucoup plus compliqué concernant les langages quand on est au nord de l’Europe! ^^

Quand tout démarre

11000 avant JC: L’âge de glace touche à sa fin. De nouvelles possibilités s’ouvrent aux êtres humains pour vivre le long des côtes arctiques. Des tribus de chasseurs, pêcheurs et cueilleurs commencent à apparaître dans ces régions jusqu’à présent vierges de toutes traces humaines. Ils seront les premiers ancêtres de ceux que l’on nomme Sámis. Par conséquent, les Sámis sont considérés comme le peuple natif de ces contrées.

Au fur et à mesure que le temps passe, la culture Sámie semble prendre deux directions: les Sámis des mers, vivant de la pêche, et les Sámis des montagnes, vivant principalement de la chasse aux rennes.

Le moyen-âge

1349 est une date importante au sein de l’histoire norvégienne. Il s’agit de l’année durant laquelle la peste noire décime plus de 60% de la population norvégienne. A cette époque, le régime quotidien des Norvégiens est à base de seigle et de blé, en partie importés du reste de l’Europe via les routes commerciales européennes.

Ainsi, la peste noire arrive du reste de l’Europe vers la Norvège par les tonneaux contenant blé, seigle et autres denrées. Les Sámis de cette époque, vivant principalement de la pêche et de la chasse aux rennes, ils sont donc moins concernés par cette épidémie que le reste de la population norvégienne.

Comme vous pouvez l’imaginer, après l’épidemie de peste noire, le revenu des impôts diminue drastiquement pour le royaume. Les Sámis (des mers) sont donc encouragés à récupérer les fermes abandonées (ce qu’ils continuèrent à faire jusqu’au XVIIIème siècle!). Ainsi grandit la population des Sámis des mers: de nos jours, la population des Sámis des montagnes ne représente qu’environ 10% des Sámis.


Les Sámis des montagnes quant à eux, du fait de leur mode de vie nomade, sont contraints de payer des taxes … à tous les pays qu’ils traversent! Ce qui ne les aide pas vraiment à prospérer.

Les années noires

Au début du XVIIème siècle, la colonisation du nord de la Scandinavie démarre. Les colons sont principalement des fermiers, mais leurs pratiques entrent en contradiction avec le mode de vie Sámi. Certains colons s’y adaptent et certains Sámis s’adaptent au mode de vie des colons, intéressés par ce que ces derniers produisent (maisons, beurre, lait, laine, …). Mais au final les activités des colons mènent à l’extinction de certaines espèces et à la destruction du mode de vie des Sámis, notamment de la chasse. Ce qui mène ces derniers à la famine. Pendant ce temps là ouvre en Suède la mine Nasafjäll. Les Sámis sont contraints d’y travailler sous peine d’être sévèrement réprimandés. Nombreux sont ceux qui s’échappent et par conséquent le gouvernement Suédois envoie ses troupes afin d’éviter que cela se reproduise…

A la fin du siècle, la colonisation de la Norvège du nord devient de plus en plus violente. Les pratiques polythéistes sont réprimandées et les sites sacrés et autres objets de culte comme les tambours Sámis détruits.

Au cours du XIXème siècle, la Norvège devient indépendante. Le gouvernement norvégien commence une série de reformes avec pour but l’universalité de la culture et de la langue norvégiennes. Par conséquent, le Sámi est proscrit des écoles et il est désromais interdit de vendre ou même de louer des terres à qui ne serait pas Norvégien. De plus, la christianisation continue de faire son chemin au travers des communautés Sámies. En 1852, à Kautokeino, se déroule l’unique révolte Sámie contre la politique norvégienne impliquant la mort d’hommes. Un excellent film à d’ailleurs été réalisé à ce sujet que je vous vous recommande vivement de le voir : La rebellion de Kautokeino.

Ce processus de « norvégianisation » devient de plus en plus agressif jusqu’à l’arrivée de la seconde guerre mondiale, renforçant de ce fait les idées d’indépendance et les liens communautaires chez les populations Sámies.

Combattre pour le futur

Après la seconde guerre mondiale, la pression sur les populations Sámies est relâchée, mais les changements mettent du temps à aboutir. En 1960, le droit des Sámis à préserver et développer leur propre culture est officiellement admis. Le Sámi est à nouveau étudié à l’école et des institutions sont mises en place.

Mais, en 1979, la construction d’un barrage hydro-électrique réveille de vieux démons. Un combat acharné contre les autorités norvégiennes s’en suit et aboutit à un « compromis ». En 1986, le drapeau et l’hymne national Sámis sont crées et en 1989 le premier parlement Sámi est élu en Norvège.

Ces dernières décennies, les Sámis ont gagné de plus en plus de droits. Bien qu’en théorie la cause Sámie soit sur de bons rails, la réalité n’est pas toujours rose. De nos jours, la plupart des Sámis vivent une vie « moderne » et ne sont plus considérés comme des « sous-Norvégiens ».

Mais la vie est bien moins simple pour ceux qui ont choisi de vivre de manière traditionnelle, les problèmes de cohabitation et environnementaux compliquant les choses… Mais ce sera peut-être le sujet d’un autre article! 🙂

Un énorme merci à Céline pour ces dessins qui déchirent! 😉

Julien

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