Notre nouveau meilleur ami: Ikea©

A part deux chaises, une table sur tréteaux et un canapé, l’appart est désespérement vide. Et 71 metres carrés de vide, c’est … vide.

On part donc pour une première mission IKEA©. Il y a un magasin à 15 minutes de l’appart, en continuant vers Drammen. La liste de courses est un peu longue, et au final, même en faisant des allers-retours avec la 207 de location, ca risque d’être compliqué pour le canapé-lit et le matelas (même si le vendeur m’a assuré qu’ils rentreraient …). Les délais de livraisons sont très longs (pas avant lundi, on est jeudi …), sniff. Heureusement, Franck est membre d’une association d’auto-partage, et peut louer une fourgonnette pour la soirée. Sauvé !

(le grand machin plié, c’est le matelas, celui-là même qui devait rentrer dans la 207 … no comment — et on oublie l’avertissement « NE PAS PLIER » écrit en gros sur le carton). Bref … Tout les cartons sont finalement montés  dans l’appart à 21h.

Mes parents arrivent demain matin pour passer le week-end à Oslo … le programme est tout trouvé : montage de meubles (de toutes façons, la météo a prévu du moche).

Après une grosse journée de montage, on vit désormais dans une réplique du catalogue IKEA, mais finalement, on est carrément bien installés !

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Formalités d’entrée en Norvège

En gros, aller s’installer en Norvège (pour plus de trois mois), c’est très simple pour deux européens : il suffit que l’un des deux ait une bonne raison d’y aller. Ca tombe bien, je suis recruté par le plus grand labo de recherche scandinave, j’ai ma bonne raison.

Cette « bonne raison » me permet d’obtenir un « fødselsnummer », équivalent d’un numéro de sécurité sociale en France (sauf qu’il tient sur 5 chiffres, couplés à la date de naissance). Mais, contrairement à la France, ce numéro sert de clé dans un fichier central des habitants du Royaume, le Folkeregisteret, géré par le service des impôts. Ce registre est à la base de toute formalité effectuée dans le pays : il est nécessaire pour ouvrir un compte en banque, prendre un abonnement de téléphone portable, souscrire au cable ou à un fournisseur d’accès internet, ouvrir un compte en banque, … Ce numéro donne aussi accès au système de protection social du pays, bref, all-inclusive.

Pour obtenir ce numéro, le système laisse rêveur : on pré-remplit un dossier archi-simple sur le Web. On choisit ensuite une date de rendez-vous au « Service Centre for Foreign Workers », situé en plein coeur d’Oslo, pour présenter les justificatifs nécessaires (dans mon cas mon contrat de travail, et les conventions collectives du labo pour savoir combien d’heures je travaille par semaine). Là, une personne vérifie, fait les copies nécéssaires, et transfère automatiquement le dossier au service des impôts. Le temps de remplir le formulaire de taxes, on passe au guichet des taxes, et 10 minutes plus tard montre en main, on est dehors. Les documents arrivent ensuite par courrier postal dans la semaine. Le plus important est la skattekort (« carte de taxe » en français dans le texte), qui, en plus de contenir le fameux fødselsnummer, doit être remise à l’employeur : elle indique le montant à prélever sur le salaire pour payer les impôts (on paye ses impôts en avance en Norvège, on doit donc déclarer son salaire pour que le montant de l’impôt soit calculé sur la carte, puis la transmettre à l’employeur pour qu’il fasse la retenue à la source). Et sans cette carte, par « sécurité », l’employeur prélèvera … 50% du brut !

Vu l’importance de ce fødselsnummer, on avait anticipé au maximum : j’ai fait un saut à Oslo en Mai pour faire les démarches physiquement, et Céline a pré-remplit son dossier pour avoir un rendez-vous le lendemain de notre arrivée. Plutôt efficace comme technique, car on a pu de fait utiliser mon identité pour faire toutes les démarches, et ainsi très rapidement avoir un compte en banque, un abonnement internet, …

Pour le reste du déménagement, les colis sont exemptés de frais de douanes car représentent des effets personnels associés à notre installation en Norvège. Il suffit de passer au service des douanes de l’aéroport avec les listes de colisages et un formulaire ultra simple pour obtenir le tampon qui permet de dédouaner les colis et les ramener à la maison.

Pour la banque, sur les conseils de Franck, on termine chez DnB Nor. En gros, ils ont une interface en ligne presque entièrement traduite en anglais, ce qui est très pratique car la banque en ligne est très utilisée en Norvège. Pas de prélèvement automatique pour payer ses factures, et encore moins de chèques : ces deux moyens de paiement n’existent pas ici. Les factures possèdent toutes les informations pour être payées par une sorte de virement bancaire, qui contient la référence de la facture payée. Il y a aussi l’avtalegiro, qui est une sorte de prélèvement automatique, mais maitrisé du coté du client : on choisit soi-même le  montant maximum prélevable par mois, pas de mauvaise surprises (comme Free qui prélève 50 euros de frais de résiliation sans fondement) ! Pour obtenir une carte de paiement, il faut justifier d’un salaire suffisant pour les critères de la banque. Je matche, et suis donc pris en photo immédiatement pour obtenir ma carte dans les 4 jours (elle sert aussi de carte d’identité, d’où la photo). La classe !

Arrivée dans le Grand Nord

THE grand départ a lieu mercredi 25 aout. Ciao la côte d’Azur, welcome Oslo.

On est « un peu » chargés … les valises noires ont étés spécialement achetées pour l’occasion (les plus grandes possibles vis-à-vis des contraintes de SAS, mais aussi les plus légères possibles), et le sac bleu en haut à droite … c’est Jinx !

On atterrit à Oslo en milieu d’après-midi. Le passage des douanes avec le chat se passe sans soucis, et on récupère la voiture de location qui va nous permettre de nous installer. Brice (un de mes collègues au SINTEF) a accepté de nous servir de zone de stockage pour le chat, car on ne récupère notre appartement qu’a 21 heure. Il nous passe aussi de quoi survivre pour la première nuit (l’appart n’est pas meublé), à savoir (i) un matelas gonflable électrique, (ii) une couette et (iii) des bols pour le petit dèj. Les mots en gras peuvent sembler des détails pour le moment, mais auront leur importance tout à l’heure.

L’appart est situé à Lilleaker, un quartier résidentiel chic-mais-pas-trop, à l’ouest d’Oslo (le point rouge sur la carte, Oslo étant à droite).

Lorsque la personne qui nous remet les clés arrive, deux « mauvaises » surprises (enfin, pas aussi bonnes que prévu) au rendez-vous. Premièrement, nous n’avions vu que des photos (Brice était allé visiter pour nous, au cas où), et c’est carrément plus vieillot que ce que les photos ne le laissaient apparaître. Et, deuxièmement, le précédant locataire n’a pas payé ses factures d’électricité, et on ne rigole pas avec ça en Norvège … le compteur est plombé … pas de courant !! Et le service clientèle de la société ferme à 21h, soit … il y a 4 minutes :'(

Heureusement, le supermarché en bas de l’immeuble est ouvert jusqu’à 23h en semaine, et on peut acheter de quoi s’éclairer. On se retrouve donc dans un appart quasi-vide (sauf un canapé), et sans courant. Rappelons nous du premier détail insignifiant de tout à l’heure : notre matelas gonflable est électrique. Dommage … Bon, plus qu’a se débrouiller avec le canapé et les coussins … Seb dort par terre sur les coussins, et Céline sur le sommier avec la (deuxième détail insignifiant) couette.

Le lendemain, la première urgence est de faire rétablir le courant, et tout se fait par téléphone.  Pas de soucis, tout le monde parle anglais dans ce pays (ce qui est réellement pratique soit dit en passant). Tout le monde, oui, mais pas le répondeur automatique d’accueil, qui demande de taper 1 pour le service machin, ou 2 pour le service truc … tout est en Norvégien, du coup … c’est carrément rude pour s’y retrouver. Mais bon, finalement, on s’en sort (avec l’aide de Franck, un autre de mes collègues SINTEF), et le courant est rétabli dans la journée !

Nous sommes donc le jeudi 26 août, il est midi, et on à un appartement. Plus que … tout le reste.

Départ du Chud

Pour préparer le déménagement qui approche, Céline a passé un temps fou sur « Le bon Coin » pour vendre tout les meubles et objets que l’on n’emporte pas avec nous. Pour résumer, vendre le contenu d’un 3 pièces, ça représente une  centaine d’annonces sur le web, et un temps inimaginable pour prendre les meubles en photos, créer les annonces, … Surtout qu’en face, les ‘clients’ ne se privent pas pour (i) faire des propositions improbables (proposer 10% du prix demandé) ou (ii) tout simplement poser des lapins à répétitions.

L’autre gros point noir, c’est qu’on ne maitrise pas l’ordre de départ des meubles … Le canapé est parti assez vite, on a donc du s’adapter en posant des coussins par terre. Mais couplé au départ du micro-onde et de la gazinière, … c’est pas vraiment l’éclate … On est devenu pros des sushis mangés assis par terre au milieu des cartons …

Pour tout ce qu’on ne vend pas, il a fallu trouver une solution … Les meubles auxquels on tient squattent les garages familiaux, et pour le reste (genre le piano numérique de Céline) … on emmène. Pour déménager à ‘moindre frais’, on abandonne les devis des sociétés de déménagement, qui sont hors de prix, et, qui, en plus, ne garantissent aucun délais de livraisons. On opte finalement pour « Bagages du monde » (BDM). En gros, ils sont spécialisés dans le fret aérien pour particulier (typiquement, de l’excédent de bagages), et servent d’interface entre les particulier et les transporteurs aériens. Ils nous transportent nos 13 colis (174 kilos) de l’aéroport de Nice à l’aéroport d’Oslo, pour un tarif relativement abordable (≈ 900 euros). Et surtout … les colis arrivent en moins d’une semaine !!

Point négatif : il faut tout emballer avec beaucoup de précautions (« la maison du papier » à Antibes est une vraie référence dans la matière), et surtout … faire une « liste de colisage » de chaque carton. En gros, le contenu exact de chaque carton doit être listé, pour la douane (on sort de l’union européenne …). Et, vis a vis de la Norvège, tout doit être marqué « used »,  et ainsi exempt de frais de douanes. Assez infernal à faire au final (rappel: 174 kilos de « trucs » dans 13 cartons !) …

On devait déposer les cartons le lundi 23 (on rend l’appart le 24 au matin), mais suite à un couac de BDM, pas possible. Du coup, on transporte tout en urgence chez mes grands-parents, pour pouvoir vider l’appartement et terminer le ménage (ma mère est venu filer un coup de main pour que ça aille plus vite, mais ça a quand même pris la journée …). Lors de l’état des lieux le lendemain, on se rend compte que la porte du salon (qui est à la cave depuis 4 ans) n’a plus de poignée. Ca embête beaucoup la dame de l’agence, mais elle est assez sympa pour me laisser gérer le truc plutôt que de nous facturer une intervention professionnelle. Sauf que … ben la poignée en question est conforme à un standard qui n’existe plus (l’immeuble est si vieux que ça ?) … Mission Leroy Merlin, Castorama (échec, il a brulé, y’a plus rien), Carrefour … impossible de trouver une poignée avec le bon écartement. L’agence s’impatiente, le prestataire à qui on doit amener les cartons aussi, … Finalement, un coup de perceuse règlera l’affaire … et les cartons seront déposés en temps et en heure. Ouf.

On est maintenant mardi 24, notre vol part le 25. Sur un énorme coup de chance, Steph, mon ancienne binôme de DEUG, vient d’accoucher (félicitations), et cherche à upgrader sa Twingo pour un modèle 5 portes. La clio est donc vendue ultra rapidement! Céline avait aussi evacué sa Twingo quelques jours auparavant. J-1 du départ, plus de voiture, et plus de domicile! Reste le dernier point à gérer : Jinx

Il a passé avec succes son test de vaccination (qui au passage coute un bras … 450 euros de frais vétos pour le rendre conforme à l’exportation), reste à le transporter jusqu’à Oslo. Le deal, c’est que mes parents l’amènent samedi prochain. Sauf que cet abruti a décidé de se la jouer rebelle, et que mes parents n’étant pas vraiment habitués à gérer un chat en mode « furie », ca donne une situation explosive … Il ne se laisse pas manipuler, et du coup, le passage de la sécurité à Nice puis à Roissy va être chaud bouillant. On part donc avec lui dès mercredi. Avec 4 valises de 23 kilos, 2 bagages à mains, et surtout … 4 heures à tuer entre l’arrivée à Oslo et la récupération de l’appart.

Let’s go comme dirait l’autre !