Week-end à Stavanger

Le week-end dernier, nous avons profité des derniers jours de l’été pour aller faire un tour à Stavanger. Stavanger est une ville du sud-ouest de la Norvège (la 4ème du pays, avec une grosse centaine de milliers d’habitants), surnommée la « capitale du pétrole ». C’est en effet ici que l’exploitation pétrolière de Norvège est majoritairement pilotée. Depuis Oslo, il suffit de 40 minutes de vol pour s’y rendre, et Norwegian propose des billets vraiment compétitifs en s’y prenant à l’avance.

Au programme ce week-end : Visite de la ville, et surtout … Preikestolen, le rocher mythique qui surplombe le Lysefjord avec son a-pic de plus de 600 mètres de haut !

On va d’ailleurs commencer par là … On embarque donc la voiture de loc sur un ferry pour Tau (prononcer « ta-u », pas « to ») en fin de matinée. Après 40 minutes de traversée, on arrive dans la petite ville de Tau. Reste une grosse demi-heure de voiture pour atteindre Preikestolhytta, le départ de la randonnée. Il faut compter 2 bonnes heures pour monter sans trop forcer. Le chemin est vraiment sympa, mais un peu « viking » par moment, comme le montre la photo suivante (genre la montée à même le torrent, avec une côte d’environ 20% …).

Une fois arrivés … Wahou. Le Lysefjord est bien visible 600m plus bas, et le rocher se décroche bien du reste de la montagne, avec un a-pic réellement vertigineux.  Bon, le point négatif est l’afflux massif de touristes, qui gâchent un peut l’expérience. Mais bon, c’est quand même absolument fabuleux.

Pour le retour, une fois la voiture récupérée en bas du sentier, on a décidé de ne pas repasser par Tau, mais plutôt de pousser jusqu’à Oanes pour ensuite atteindre Stavanger par le Sud. Le chemin est sympa, mais la grosse averse (ambience « il tombe la mer et les poissons »)  a un peu gâché le paysage. Surtout qu’ayant oublié mon permis à la maison, c’est Céline qui conduit (et qui est moyennement enchantée …).

Après une bonne nuit de sommeil, on part à l’assaut de la ville le dimanche. Bon, clairement, Stavanger n’est vraiment pas très grande, et on a eu le temps de se ballader sans forcer, tout en couvrant à peu près tout ce qu’on nous avais dit de voir dans la ville. La ville est construite en bord de mer, et les paysages alternent entre parcs (comme souvent en Norvège), quartiers résidentiels, et quartiers plus urbanisés dans le centre. C’est très tranquille, la vie est vraiment posée. On se rend aussi compte de la richesse de la ville, les maisons sont cossues, et les voitures plutôt grosses (ambience Holmenkollen ou Vinderen à Oslo).

Entre les deux ports, on tombe sur les rues commerçantes de la ville. Et sur de jolies surprises, comme ce café-librairie assez étonnant.

On s’arrêtera finalement dans une boulangerie pour déguster un bon chocolat chaud et quelques patisseries norvégiennes.

On profite ensuite du temps restant dans la journée pour visiter le musée de l’industrie pétrolière. Le musée est très bien fait, et au final, c’est super bien (même si sur le papier, un musée sur le pétrole, c’était pas gagné d’avance). On y  apprend comment le pétrole se forme, comment on construit des plate-formes pour l’exploiter, comment les plongeurs sous-marins travaillent en dépit des risques, et surtout … comment la Mer du Nord a été découpée entre les différents pays. Par exemple, que lors du découpage, on a clairement dit à la Norvège de ne même pas essayer de chercher des hydro-carbures et de se contenter du poisson, puisque de toutes façons, il n’y a pas de pétrole dans cette région du monde selon les experts. Comme quoi, les expertises, …

Après la visite du musée, on traine un peu dans Stavanger, puis en route pour l’aéroport pour le vol de retour. Sur la route, on fait une pause à « Sverd i Fjell« , littéralement « les épées sur le rocher ». 3 épées de bronze d’une dizaine de mètres de haut, plantées en bout de fjord pour commémorer une bataille. Céline a essayée d’en ramener une à la maison, mais finalement, on s’est dit que ça passerait pas en bagage cabine.

Bref … un week-end bien sympa, l’atmosphère de Stavanger est reposante par rapport à Oslo (oui, c’est possible …), la randonnée à Preikestolen est sympa et pas trop dure avec des chaussures adaptées, … A recommander. Vraiment.

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Week-end à Bergen, Part II

Il est 22:30, et nous voici donc à Bergen pour quelques heures (on repart demain à 16:10). Premières impressions assez sympa : on se croirait dans une petite ville de province, avec pleins de jeunes dans les bars et dans les rues (ça change du très calme Lilleaker où notre appart est situé à Oslo).

Le lendemain matin, l’esprit de la ville change complètement. D’énormes bateaux de croisière type Costa-BlaBlaBla déversent dans la ville par vagues des millers de touristes. Le « très typique » marché aux poissons de Bergen est une vaste blague, avec des panneaux écrits dans 7 langues, et des photos de toutes les devises (oui oui, on peut payer en yuans ou en dollars, pas de problème) acceptées par les « commerçants » déguisés en pécheurs. Et les produits restent ceux que l’on trouve dans n’importe quel supermarché, simplement 30% plus cher. Les boutiques alentours ne vendent que des souvenirs en forme d’élan (certes rigolos) et des drapeaux norvégiens. Bref, rien de ce qui pour nous fait la Norvège « typique ».

On visite tout de même Bryggen, classé au patrimoine mondial de l’Unesco. C’est un quartier de maisons en bois, ou les façades colorées masquent des allées étroites cernées de parois en bois brut. C’est effectivement très sympa. On se croirait par moment dans le Chemin de Traverse d’Harry Potter.

On continue ensuite vers Bergenhus festning, pour se ballader dans le parc de la forteresse et voir Rosekrantztårnet et Haakonshallen. 

Après cette jolie ballade dans le parc, on part en direction du terminal du Fløybanen, un funiculaire permettant d’aller sur une des collines qui encercle Bergen, et de profiter d’un magnifique point de vue sur la ville. Le funiculaire est un autre « piège » plein de touristes bruyants (comme par exemple ces 5 français qui cherchaient désespérément à photographier leur caravane pendant les 10 minutes de montée, et qui se disputaient pour savoir où elle pouvait bien se situer …), et relativement cher. Mais par beau temps, la vue en haut est … à couper le souffle (c’est plus joli en vrai qu’en photo … sérieux …).

Une fois redescendus, on continue la ballade par un passage au jardin botanique, situé de l’autre coté de la ville (donc, une dizaine de minutes à pied!).

Et enfin, avant d’aller reprendre notre train du retour, une sieste bien méritée dans Byparken, situé pas trop loin. Les gens jouent à des jeux de plein air, profitent du soleil, font griller des pølser, … On est très loin des hordes de touristes qui prennent d’assaut le port, et c’est finalement pas plus mal.

Ensuite, retour à la gare, et c’est parti pour 6:30 de train pour rentrer à Oslo. Ok, il faut bien l’avouer, le retour est … ennuyeux. A partir de Myrdal, on a déjà vu les paysages, et il reste quand même 4:30 de route. Et en plus il pleut … Mais s’ennuyer (un peu) pendant 4h, c’est quand même peu à payer pour un week-end où on en a pris plein les yeux!

Pour finir, parlons un peu de choses qui fâchent (surtout en Norvège), i.e., d’argent.

  • Train Oslo – Myrdal: 489Kr par personne
  • Flåmsbanen: 260Kr par personne
  • Bateau Flåm – Bergen: 355 Kr par personne
  • Nuit à Bergen: 790 Kr
  • Fløybanen: 80Kr par personne
  • Train Bergen – Oslo: 399Kr par personne

Soit 3876Kr (~500 euros) à deux pour le week-end, sans compter les repas. Je pense que le fait de reserver tout à la dernière minute n’a pas aidé, mais grosso modo, les tarifs restent « dans la norme » pour le niveau de vie Norvégien.

Pour les infos pratiques:

  • Pour les trains : NSB. Lors de la réservation, le site demande un numéro de téléphone, qui est limité à 8 chiffres (Il n’y a que 5 millions d’habitants dans le pays ^_^). En fait, ce numéro sert juste pour s’identifier lorsque l’on retire les billets aux bornes, donc vous pouvez mettre n’importe quoi, tant que vous retapez la même chose sur la borne en récupérant les billets.
  • Pour le bateau : Norled. Il est aussi possible d’acheter son billet directement sur le bateau.

Week-end à Bergen, Part I

Bergen est la deuxième ville du pays (~250.000 habitants), située sur la côte Ouest de la Norvège. La ville est surnommée la Seattle européenne,  avec un nombre de jours de pluie annuel hallucinant (202 jours de pluie en moyenne par an, et jusqu’à 85 jours consécutifs en  2007). Un de mes collègues natif de la région m’a raconté une « blague » qui résume bien la situation:

Un homme s’adresse à un jeune garçon dans Bergen:

  • « Petit, sais-tu s’il s’arrête de pleuvoir de temps en temps à Bergen? »
  • « Je ne sais pas je n’ai que 12 ans ».

Lorsque l’on s’est rendu compte de la situation exceptionelle des dix derniers jours (un gros anticyclone pile poil au dessus de la Scandinavie), et que le Lundi de Pentecôte était ferié en Norvège, c’était le bon moment pour prendre des billets de train et de partir à la découverte de la ville pour un week-end !

Le trajet en train est long (6h). Et nous, on a fait moitié moitié, en prenant un bateau sur la fin. Du coup, 11h de transport, sans compter les correspondances … Stupide? Absolument pas ! En fait, le voyage fait partie intégrante de ce week-end : « Bergensbanen » est une des plus belles lignes de train au monde.  Et si on couple ça à la remontée en bateau du Sognefjord (le plus long fjord d’Europe), et ben ça fait un très joli voyage, où l’on ne voit pas le temps passer.

On part de Lysaker le dimanche, à 10 minutes à pied de la maison. Les lignes de train sont en travaux aux alentours de Drammen  (comme c’est courant en Norvège pendant les week-ends et les vacances), et NSB propose un bus de remplacement pour rejoindre Hønefoss. Ensuite, train « normal » jusqu’à Myrdal. Enfin, normal, c’est vite dit … On commence par suivre une rivière dans une vallée verdoyante, et on a vu pire comme paysage …

On continue ensuite par l’ascension des montagnes qui nous séparent de Bergen. Du coup, la vallée fait place à un paysage lunaire, puis à un lac gelé.

Les gens qui montent dans le train ont des piolets, et l’on apprend qu’un des glaciers de Norvège est situé dans le coin. Violent contraste avec les 30 degrés d’Oslo lors du départ 3 heures plus tôt.

On arrive ensuite à Myrdal, endroit où nous quittons le Bergensban pour prendre le Flåmban et rejoindre le Sognefjord. La ligne est très (trop) touristique.  Après s’être habitué au lifestyle norvégien (où les gens dans les transports en commun cherchent à s’éloigner le plus possible des autres, et restent silencieux), arriver sur un quai blindé de gens très (trop) bruyants se marchant sur les pieds pour prendre des photos, ça fait un choc.

Mais bon, quand même, les paysages sont réellement à tomber.

On arrive ensuite à Flåm. Vendu comme un « charmant village en bout de fjord« , il s’avère que le coin est surtout rempli de cafés, de boutiques de souvenirs et d’hôtels. Heureusement, on ne reste pas longtemps, notre bateau pour Bergen part dans une heure.

Nous ne prenons pas le bateau purement touristique, mais le bateau express pour Bergen. Avec cette option, on ne voit que le Sognefjord, mais on évite pas mal de touristes s’agglutinant dans le circuit touristique « Norway in a nutshell ». Une fois sur le bateau, c’est parti pour 5h30 de remontée du fjord. Et donc pour 5h30 de « wha la vache, comment c’est trop beau!« .

En arrivant sur Bergen, le fjord se peuple de maisons typiques :

On arrive à Bergen vers 21h. Le temps de trouver l’hôtel, de faire le check-in, de se poser dans la chambre, on est prêts à refaire un tour. Mais la vraie découverte de Bergen, ce sera pour demain, et la suite du post … idem ! En attendant, la vue de la chambre, à … 22h30.

Fornebu

Fornebu est une péninsule située à l’Ouest d’Oslo, juste avant Sandvika. Le lieu a servi d’aéroport international pour Oslo jusqu’en 1988, avant la mise en activité de Gardermoen (situé bien plus loin, au Nord-Est) comme aéroport principal pour la ville. Les habitants d’Oslo appréciaient le fait d’avoir un aéroport à 15 minutes du centre ville, mais les nuisances associées (bruit, pollution) ont justifié de déporter cette activité au milieu de nulle part.

Les norvégiens ont une certaine tendance à réhabiliter leurs friches industrielles. Aker Brygge, un ancien chantier naval à l’abandon depuis 1982, est devenu un des quartiers les plus « hype » de la ville (loft d’architecte, restaurants, bars, …). De l’autre coté de la forteresse, Bjørvika hébèrge l’Opéra,  après avoir été un port commercial à l’abandon.

Fornebu n’échappe pas à la règle. La péninsule est maintenant une technopole, et elle héberge  les sièges de grandes compagnies comme SAS (compagnie d’aviation), Statoil (exploitation pétrolière) ou encore Telenor (le géant des télecom scandinave). Et c’est construit « à la Norvégienne », soit avec des très beaux design qui s’intègrent dans l’environnement, des allées piétonnes, de quoi se déplacer en vélo et en bateau.

Et comme c’est sur le fjord, on y croise aussi des cabanes de pêche, et des plages pour la baignade.

Côte a côte avec des batiments « high tech ». Ici le futur siège de Statoil:

On peut donc se promener en longeant le front de mer. On a pris un bus 31 en direction de Fornebu (ou Snarøya), en s’arrêtant à Telenor Arena (point Jaune). Ensuite, ballade de 2h le long de la côte, d’abord vers le Sud (jusqu’à un bådeplass, point rouge), puis en remontant jusqu’au port de Lysaker (point bleu).

Avertissement: Bon, il faut avouer que le quartier est encore en pleine construction, donc il y a pas mal de chantiers et de grues. Tout devrait être fini en 2015 cependant. Et par beau temps, grues ou pas, la vue sur le fjord reste magnifique !

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Le musée du Kon-Tiki

Thor Heyerdhal (1914 – 2002) est un scientifique norvégien connu pour ses théories « particulière » sur le peuplement des Amériques et de la Polynésie. Il à mené plusieurs expéditions pour valider empiriquement ses théories. La plus connue est celle du Kon-Tiki, qui l’a fait connaitre dans le monde entier. On trouve sur l’île de Bygdøy une fondation dédiée à Thor Heyerdhal, ainsi que le musée du Kon-Tiki, qu’on à visité en début de mois.

Lors de ses études supérieures, il développe une théorie selon laquelle l’Océanie aurait été peuplée a partir  de l’Amérique du Sud, et non pas de l’Asie comme la plupart des scientifique le pense. Il reçoit de facto un accueil glacial de la part des scientifiques de l’époque. Pour valider sa théorie, il construit en 1947 un bateau (le Kon-Tiki) avec les connaissances de l’époque, en assemblant des troncs de balsa et en partant a la dérive depuis les côtes péruviennes.

Il atteint les iles Tuamotu après 3 mois de dérive. Il valide à nouveau sa théorie en menant des fouilles sur l’île de Pâques. Un des points négatif de ce musée est le coté « non scientifique » de l’exposition, car il n’es pas vraiment fait état du scepticisme encore en vigueur sur ces théories. De plus, « empiriquement », le fait d’avoir réussi à faire le voyage valide l’hypothèse qu’un tel voyage est possible, pas qu’il à réellement été effectué …

En 1969, il cherche à montrer que l’Amérique du sud à pu être peuplée à partir de … l’Egypte, en exploitant le Courant des Canaries.  Il construit avec les connaissance de l’époque un radeau de roseaux (le Ra, simillaire à ceux utilisé pour la navigation sur le Nil), et débute une traversée depuis le Maroc. Cette expédition est un échec, le bateau se disloque à proximité de la Barbade.

(Image Wikipedia)

Il recommence en 1970, en construisant le Ra II et en changeant la mannière dont les roseaux sont maintenus ensemble, toujours an adéquation avec les techniques de l’époque. Ils ont aussi changé d’architecte, et opté pour un autre type de roseaux.

Le musée présente aussi d’autres choses. En particulier, des jarres utilisée lors des expéditions pour conserver la nourriture « comme à l’époque », une représentation de la faune croisée lors du voyage du Kon-Tiki (dont un requin baleine énorme!), et une reconstitution de cavernes présentes sur l’Île de Pâques. Et des infos sur l’expédition du Tigris, sa quatrième expédition lancée en Mésopotamie.

En bref, un musée sympa, relativement petit (on à du y passer 2 heures en trainant) contenant les 2 seuls bateaux encore entiers (le Kon-Tiki et le Ra II). On passe un bon moment. Le coté « non scientifique » m’a un peu déplu (tout est présenté « à décharge », et le scepticisme en vigueur sur ces théories n’est que très peu évoqué, tout comme le fait que les analyses génétiques sur les populations actuelles montrent que ces peuples descendrait de peuplades asiatiques).

Le musée est sombre, et comme notre objectif est toujours HS, on à du faire avec notre vieux compact … bof bof …

Ps. Le musée étant sur Bygdøy, par beau temps, on peu en profiter pour marcher jusqu’au plage (ou prendre un bus), et finir par une petite ballade au soleil. Ca veut aussi vraiment le coup !

Ps2. Un film norvégien sur l’expédition du Kon-Tiki sortira en septembre 2012. Les images ont l’air magnifique … Le trailer ci dessous est en norvégien, mais j’imagine qu’un doublage ou un sous-titrage sera disponible.

Påskekonsert i Operaen

Pendant les Påskeferier (vacances de Pâques), l’Opéra d’Oslo propose une série de concerts pascaux: les Balkongkonsert, soit littéralement « concert du balcon ». Les concerts ont lieu de 14h à 15h et sont gratuits (chose si rare à Oslo qu’il convient de le signaler). La contre-partie est que les places ne sont vendues que le jour même, premier arrivé, premier servi (la billetterie ouvre à 11h). Ils ont lieu « au balcon », soit le premier palier de l’escalier accédant à la grande salle.

Le premier concert où on est allé est celui du dimanche de Pâques. Le programme était basé sur du Mozart, et un pianiste accompagnait une soprano et un baryton. Coup de bol, devant l’affluence, le concert a été déplacé dans la grande salle ! Le pianiste introduisait chaque morceau par une petite explication de texte : quand le morceau a été écrit, dans quel contexte, … Plutôt pas mal, même s’il faut avouer que notre norvégien balbutiant est loin d’être suffisant pour comprendre ce genre de discours …

On y est retourné le lendemain, pour deux concerts (Céline a fait les 2, je n’ai fait que le premier). Le premier concert était donné par un pianiste, suivi d’un quartet de cuivres (des « jeunes espoirs » de l’école de musique d’Oslo), qui re-visitait pas mal de  styles musicaux (voir même du Mickael Jackson !). Le second concert était une représentation des 4 saisons de Vivaldi, dans la grande salle.  Pour être bien placé, il faut venir à la billetterie le plus tôt possible, car il n’y a pas tant de places que ça. Céline était sur les rangs à 11h (ouverture de la billetterie), et les gens faisaient déjà la queue dehors !

Quelques extraits video et photo des concerts :

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(Le Printemps, Norsk Barokkorkester, avec Gottfried von der Goltz comme leader et soliste au violon)

Oslo, en mode touriste

Mes grands-parents sont venus nous visiter pour Påskeferier (les vacances de Pâques, qui ont lieu pendant la semaine sainte et pendant laquelle la plupart des norvégiens partent en vacances dans leurs cabins en forêt). Du coup, on a essayé de leur montrer le maximum d’Oslo, et surtout le plus typique … sans exploser le budget.

Premier jour: Dimanche.

On commence par une croisière sur le fjord. La ballade dure 2 heures, et même si elle est un peu chère (250Kr/pers), cela vaut vraiment le coup. Après avoir longé l’opéra, le bateau part dans les îles du fjord, puis le traverse d’Est en Ouest pour aller jusqu’aux îles en face de Sandvika. Le tour est commenté en anglais. Départ à 10:30, 13:00 et 15:00, sur le ponton en face de Rådhuset (la marie, en brique rouge avec ses 2 tours, inmanquable). Le bateau est couvert est il n’y a pas de roulis. Nous, on est parti à 10:30, par grand beau temps, et on a vraiment trouvé ça cool. Les commentaires sont bien faits, et on apprend pas mal d’anecdote sur les îles (comme celle sur Gressholmen) et le fjord. Astuce : la plupart des « attractions » sont visibles sur la gauche du bateau.

Ensuite, après un dejeuner sur le pouce (dans un Deli de Luca par exemple), on file à la Gallerie Nationale, de l’autre coté de Karl Johan Gate. En temps normal, l’entrée est à 50Kr, mais … c’est gratuit le dimanche !

Pour la petite histoire, Un des « Cri » de Munch (sa toile la plus célebre)  y est exposé., alors qu’il n’y en a pas dans le musée Munch (qui lui est payant) ! Une « blague » norvégienne explique que le fameux Cri représente un touriste étranger en visite en Norvège, après avoir vu le montant de sa note de restaurant.

Et, pour finir la journée, un petit tour à Sognsvann, au terminus de la ligne 3. Rien de particulier, juste histoire de prendre l’air au milieu des habitants de la ville occupés à faire griller leurs pølser sur des barbecues improvisés.  Ca sent bon la grillade et le feu de bois, et le lac est vraiment beau quand il y a du soleil.

Second jour: Lundi.

On commence par une visite au Vikingskiphuset, le musée des drakkars (littéralement « la maison des bateaux vikings »). Ce musée n’est pas très grand, il contient 3 bateaux vikings (en fait, drakkar, ça veut dire « Dragon » en Suédois, donc aucun rapport), dont deux particulièrement bien conservés. Les bateaux étaient utilisés comme tombes, et le musée expose ce qui a été trouvé dans les chambres funéraires construites sur les bateaux (ils étaient ensuite enterrés, formant une petite colline). Les tombes avaient déjà été pillées, mais les éléments encore présents sont toujours sympathiques. Le ticket est à 60Kr, à moitié prix pour les étudiants, et … gratuit pour les étudiants de l’université d’Oslo !

Ensuite, ballade en ville. Montée sur le toit de l’opéra, puis petite marche tranquille dans le centre ville. Un passage par la cathédrale (entrée libre),  puis on remonte Karls Johan Gate jusqu’au Théâtre National. Rien de « exciting », juste une visite du quotidien Osloite en centre ville.

Troisième jour: Mardi.

Le matin, par très grand beau temps (on a un temps magnifique pour Pâques, c’est dingue), on monte à Holmenkollen. Le tremplin de saut à ski abrite le Skimuseet, qui permet d’accéder au Tremplin de Saut à Ski. La vue sur la ville, le fjord et ses îles et la Nordmarka est … absolument fabuleuse. Cette attraction reste chère (100 Kr l’entrée, mais gratuite avec l’Oslo pass), mais si le temps est bon (et qu’il n’y a pas de compétition empéchant d’accéder au tremplin), il faut absolument la faire. Sans aucun doute la plus belle vue sur la ville et la région.

Pour la suite, il faut une voiture. L’idée est d’aller faire un tour dans la campagne norvégienne. Pour ce faire, on part direction Drammen, que l’on atteint assez rapidement. Pour atteindre Spiraltoppen (un super point de vue sur le fjord et les montagnes environnantes), on passe par le Spiralen, un tunnel en spirale de 1600 mètre de long (péage: 35Kr). Un tunnel en spirale, ça n’existe qu’a Drammen, et c’est … étrange. On perd complètement ses repères lors de la montée (idem pour la descente), c’est vraiment bizarre. La vue depuis Spiraltoppen vaut vraiment le détour par beau temps.

Ensuite, on part vers Hokksund, puis Hønefoss. On longe Drammenselva (« la rivière de drammen »), et on traverse de nombreux champs et exploitations agricoles. En arrivant vers Hønefoss, on commence à voir Tyrifjorden,  le 5ème plus grand lac de Norvège. En rentrant sur Oslo, on longe ce lac, et on passe à coté d’Utøya, petite île devenue tristement célèbre depuis le massacre du 22 juillet 2011.

Et, pour finir la journée, passage au supermarché pour acheter un saumon, et une cuisson au barbecue pour faire » typisk« .

Quatrième jour: Mardi

Cette fois, après avoir « exploré » le Nord-Ouest d’Oslo, on part aujourd’hui vers le Sud-Est. Après une petite heure de route (attention, en plus d’être hors de prix, les autoroutes norvégiennes sont limitées à 80km/h sur une grosse partie de la périphérie d’Oslo), on arrive à Drøbak, une petite ville située plus bas dans le fjord (c’est à partir de Drøbak que le fjord gèle l’hiver). La ville est connue pour 2 choses : (i) son port de pêche et (ii) la forteresse d’Oscarborg. Située sur une île au milieu du fjord, celle-ci à permis de couler un bateau allemand pendant la seconde guerre mondiale, pour donner le répit nécéssaire à la famille royale pour fuir le pays. Il y a un sentier qui longe le fjord au départ du port, c’est paisible à souhait, et par beau temps, super joli !

On poursuit ensuite vers Fredrikstad, à une heure de route plus au Sud. La ville a été fondée par Frederik II (roi du Danemark et de Norvège) en 1567, après l’incendie qui ravagea la ville de Sparpsborg (située plus au Nord). La ville en elle-même  n’a rien de fabuleuse, mais la citée fortifiée (« gamle byen », la vieille ville) est la mieux préservée de Scandinavie. Et c’est effectivement pas mal du tout.

De retour à Oslo, un passage par le parc Vigeland pour finir en beauté ces 4 jours de ballade dans la ville et ses environs.

Norsk Tekniskmuseet

Il y a quelques semaines (le 18 mars pour être précis), on est allé visiter le Musée Technique de Norvège. En gros, l’équivalent de la Cité des Sciences de La Villette en région parisienne. Le musée est à Kjelsås, au Nord d’Oslo. C’est accessible en tram ou en bus assez facilement, même si il faut faire attention le dimanche, les horaires sont réduites.

Le musée est très bien, même si tout n’est pas entièrement traduit en Anglais, ce qui demande une certaine aisance en Norvégien pour profiter de toute la visite. Ceci étant, on s’est quand même ocupé 2 bonnes heures, sans trop trainer devant les éléments uniquement décrits en Norvégien, faute de comprendre les panneaux.

Il y a plusieurs zones, assez hétéroclites, qui traitent chacune d’un domaine particulier de la science. On s’est beaucoup attardé sur la collection d’instruments de musique automatiques, qui expose des pianos mécaniques du début du siècle à coté de synthétiseurs bien plus modernes. La photo ci-dessous représente une « machine à jouer de la musique », qui était utilisée dans un bar d’Oslo pour économiser le cout d’un orchestre « live ». Les morceaux sont enregistrés sur des disques de métal faisant un bon mètre de diamètre, et contiennent environ 15 minutes de musique. Une prouesse pour l’époque !

Une bonne partie du musée est dédiée a la dimension « Oil & Gas » du pays, et traite de l’exploitation de pétrole et de gaz off-shore. Malheureusement, cette section du musée est uniquement en Norvégien :'(.

Après une aile dédiée aux « instruments de laboratoire » (où l’on apprend que déjà lors de sa création , les professeurs de l’Université d’Oslo avait peu de temps à faire de la recherche, tant leur charge d’enseignement et d’administration était lourde … à l’Ouest, rien de nouveau), qui expose des instruments magnifiques, toute une section est consacrée à l’industrie du bois, et plus particulièrement à la fabrique de papier. Une impressionnante machine à papier est exposée (elle fait plus de 20 mètres de long!).

Une bonne partie du sous-sol du musée est dédié à des experiences ludiques, plutôt pour les enfants. On y trouve des Tours de Hanoï, des ballons à faire voler avec une soufflerie, ou, plus fort, des capteurs cérébraux permettant de controller une balle et de faire un duel de volonté avec un adversaire. Les capteurs analysent l’intensité de l’activité cérébrale de chaque joueur, et le plus concentré gagne. On trouve aussi une zone dédiée à la chaleur, avec une caméra thermique, et une experience complètement hallucinante sur la perception.

Dans les tubes en cuivre, circule de l’eau. Le tube de gauche est chaud, celui de droite est froid. Au centre, les 2 tubes sont entremêlés. Si on met sa main sur la partie gauche, on ressent de la chaleur. Sur la partie droite, un grand froid. Et au milieu? C’est très étrange … La où on s’attend à ressentir du tiède, en fait, on ressent du chaud ET du froid, en même temps. Si vous voulez comprendre, l’explication est dans le texte de la photo (ah, oui, mais en Norvégien … en gros, c’est une histoire de capteurs différents qui sont activés simultanément par le dispositif).

Une énorme halle est consacrée au transport, avec des avions taille réelle, des trains, des voitures, … On y voit la première voiture du Roi, et on y apprend qu’il ne supportait pas d’avoir un chauffeur et préférait conduire lui-même sa voiture. La visite se termine par le musée des télécommunications, avec de vieux ordinateurs, de vieux téléphones, des routeurs téléphoniques, … « Je vous parle d’un temps, que les moins de 20 ans, … ».

Le musée vaut le détour, et s’il fait beau, il est possible d’aller faire un tour à Maridalsvannet, qui est juste à coté. De quoi s’occuper et apprendre des choses en s’amusant. On a passé une bonne après-midi là-bas!

Le peuple Sami …

Cette semaine, Céline était invité par Julien de The North Way pour illustrer son article sur le peuple Sami.

Pour la suite … c’est chez Julien. Cliquez sur l’image pour avoir la suite!

L’article en entier :

Nous vous avions déjà un peu parlé de cette population native des régions du Nord de l’Europe sur notre article à propos de leur fête nationale. Voici maintenant, en collaboration avec nos confrères blogueurs de chez Gluk, un résumé en images de l’histoire Sámie!

Qui sont les Sámis?

Les Sámis sont les habitants de Sápmi. Vous avez déjà probablement entendu parler de la Laponie, maisLaponie est le terme à connotation péjorative de Sápmi de même que Lapp est le terme à connotation péjorative pour SámiSápmi regroupe les régions nordiques de la Norvège, la Suède, la Finlande et une partie de la Russie.

* Ceci est une ‘Gákti’ Il s’agit de la tenue cérémoniale des Sámis. Les motifs indiquent la provenance, le statut marital ainsi que parfois même la famille de la personne la portant.

En Norvégien, les Samis sont parfois appelés ‘Finn‘, d’où vient le nom Finnmark (la région la plus au nord de la Norvège). Le Finnmark est le seul endroit de Norvège où l’on dénombre plus de Sámis que de Norvégiens. Leur langage est aussi appelé Sámi, mais ici on devrait plutôt parler de langages. Tout devient beaucoup plus compliqué concernant les langages quand on est au nord de l’Europe! ^^

Quand tout démarre

11000 avant JC: L’âge de glace touche à sa fin. De nouvelles possibilités s’ouvrent aux êtres humains pour vivre le long des côtes arctiques. Des tribus de chasseurs, pêcheurs et cueilleurs commencent à apparaître dans ces régions jusqu’à présent vierges de toutes traces humaines. Ils seront les premiers ancêtres de ceux que l’on nomme Sámis. Par conséquent, les Sámis sont considérés comme le peuple natif de ces contrées.

Au fur et à mesure que le temps passe, la culture Sámie semble prendre deux directions: les Sámis des mers, vivant de la pêche, et les Sámis des montagnes, vivant principalement de la chasse aux rennes.

Le moyen-âge

1349 est une date importante au sein de l’histoire norvégienne. Il s’agit de l’année durant laquelle la peste noire décime plus de 60% de la population norvégienne. A cette époque, le régime quotidien des Norvégiens est à base de seigle et de blé, en partie importés du reste de l’Europe via les routes commerciales européennes.

Ainsi, la peste noire arrive du reste de l’Europe vers la Norvège par les tonneaux contenant blé, seigle et autres denrées. Les Sámis de cette époque, vivant principalement de la pêche et de la chasse aux rennes, ils sont donc moins concernés par cette épidémie que le reste de la population norvégienne.

Comme vous pouvez l’imaginer, après l’épidemie de peste noire, le revenu des impôts diminue drastiquement pour le royaume. Les Sámis (des mers) sont donc encouragés à récupérer les fermes abandonées (ce qu’ils continuèrent à faire jusqu’au XVIIIème siècle!). Ainsi grandit la population des Sámis des mers: de nos jours, la population des Sámis des montagnes ne représente qu’environ 10% des Sámis.


Les Sámis des montagnes quant à eux, du fait de leur mode de vie nomade, sont contraints de payer des taxes … à tous les pays qu’ils traversent! Ce qui ne les aide pas vraiment à prospérer.

Les années noires

Au début du XVIIème siècle, la colonisation du nord de la Scandinavie démarre. Les colons sont principalement des fermiers, mais leurs pratiques entrent en contradiction avec le mode de vie Sámi. Certains colons s’y adaptent et certains Sámis s’adaptent au mode de vie des colons, intéressés par ce que ces derniers produisent (maisons, beurre, lait, laine, …). Mais au final les activités des colons mènent à l’extinction de certaines espèces et à la destruction du mode de vie des Sámis, notamment de la chasse. Ce qui mène ces derniers à la famine. Pendant ce temps là ouvre en Suède la mine Nasafjäll. Les Sámis sont contraints d’y travailler sous peine d’être sévèrement réprimandés. Nombreux sont ceux qui s’échappent et par conséquent le gouvernement Suédois envoie ses troupes afin d’éviter que cela se reproduise…

A la fin du siècle, la colonisation de la Norvège du nord devient de plus en plus violente. Les pratiques polythéistes sont réprimandées et les sites sacrés et autres objets de culte comme les tambours Sámis détruits.

Au cours du XIXème siècle, la Norvège devient indépendante. Le gouvernement norvégien commence une série de reformes avec pour but l’universalité de la culture et de la langue norvégiennes. Par conséquent, le Sámi est proscrit des écoles et il est désromais interdit de vendre ou même de louer des terres à qui ne serait pas Norvégien. De plus, la christianisation continue de faire son chemin au travers des communautés Sámies. En 1852, à Kautokeino, se déroule l’unique révolte Sámie contre la politique norvégienne impliquant la mort d’hommes. Un excellent film à d’ailleurs été réalisé à ce sujet que je vous vous recommande vivement de le voir : La rebellion de Kautokeino.

Ce processus de « norvégianisation » devient de plus en plus agressif jusqu’à l’arrivée de la seconde guerre mondiale, renforçant de ce fait les idées d’indépendance et les liens communautaires chez les populations Sámies.

Combattre pour le futur

Après la seconde guerre mondiale, la pression sur les populations Sámies est relâchée, mais les changements mettent du temps à aboutir. En 1960, le droit des Sámis à préserver et développer leur propre culture est officiellement admis. Le Sámi est à nouveau étudié à l’école et des institutions sont mises en place.

Mais, en 1979, la construction d’un barrage hydro-électrique réveille de vieux démons. Un combat acharné contre les autorités norvégiennes s’en suit et aboutit à un « compromis ». En 1986, le drapeau et l’hymne national Sámis sont crées et en 1989 le premier parlement Sámi est élu en Norvège.

Ces dernières décennies, les Sámis ont gagné de plus en plus de droits. Bien qu’en théorie la cause Sámie soit sur de bons rails, la réalité n’est pas toujours rose. De nos jours, la plupart des Sámis vivent une vie « moderne » et ne sont plus considérés comme des « sous-Norvégiens ».

Mais la vie est bien moins simple pour ceux qui ont choisi de vivre de manière traditionnelle, les problèmes de cohabitation et environnementaux compliquant les choses… Mais ce sera peut-être le sujet d’un autre article! 🙂

Un énorme merci à Céline pour ces dessins qui déchirent! 😉

Julien

Teaser …

Peu de post cette semaine, mais on va reprendre le rythme très vite. en préparation, un article sur le « Norsk Teknisk Museum », l’équivalent de la Cité des Sciences de la Villete à Oslo.

Et sinon, Céline à été invitée à illustrer un des articles à venir sur le blog « The NorthWay ».

Et sinon, aussi dans les cartons, quelques illustrations sur la vie en Norvège, ainsi que la langue Norvégienne.

La suite … bientôt. Stay tuned!