Le contrat de confiance

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Je dois partir en déplacement pour le boulot, et ma carte de crédit « corporate » (fournie par le labo pour gérer mes mission) est bloquée dans le vide administratif d’EUROCARD Norway. Naïvement, j’allais la jouer à la française, et avancer les frais. Mes collègues m’ont pris pour un fou (« Mais tu va pas avancer de l’argent au labo, t’as craqué ou quoi? »), et finalement, une autre solution à été trouvée.

Extrait de la conversation téléphonique avec l’agence de voyage que le labo utilise pour les missions:

  • Moi: « Bonjour, je m’apelle Sébastien Mosser, employé par SINTEF »
  • La dame: « Ok, je récupère votre dossier … Voila. Que puis-je pour vous ? »
  • Moi: « J’ai besoin de reserver un billet d’avion pour dans 2 semaines »
  • La dame: « Ok. Ah, mais vous n’avez pas renseigné votre carte de crédit … »
  • Moi: « C’est pour ça que je vous appelle, je n’ai pas encore reçu ma carte corporate »
  • La dame: « Pas de soucis, je fais la reservation, et j’envoie la facture directement à votre département »
  • … le reste de la conversation a consisté en la selection du vol que je voulais …
  • Rideau.

Et … c’est tout. Mon itinéraire de voyage est reçu dans ma boite mail, je n’ai pas avancé un centime de couronne (une øre pour ceux qui veulent suivre), et … ben ça change en fait !

Mais le plus frappant dans l’histoire, c’est la confiance immédiate obtenue au téléphone. Je lui ait dit que je m’appelais Sébastien Mosser, que je travaillait pour le SINTEF, et rien d’autre … et j’ai obtenu mes billets en trois minutes. Pas de prise de tête. J’aime ! Et c’est pareil partout, par exemple au téléphone avec la compagnie d’électricité, j’ai juste donné mon nom et eu toutes les infos que je voulais sur mon compteur et ma facture. La proprio de l’appart qui nous propose de  faire changer les chauffages vieillissants en nous disant « vous déduirez la facture du prochain loyer », sans fixer aucune autre limite financière que celle du bon sens. Le vendeur du magasin de vêtement qui te dit qu’a qualité équivalente, la veste de l’autre coté du magasin est moins chère que celle que tu voulais acheter.  C’est vraiment agréable de ne pas considérer que ton interlocuteur cherche systématiquement à t’enfler, et d’en avoir fait un mode de vie.

Ps: Sur ce, je me rappelle les galères lors de mes départs en mission français, les remboursement improbable plusieurs mois après, les billets vérifiés trois fois par l’assistante de projet (alias super-sabine et super-malika) pour être sur que c’est le bon aéroport et la bonne date, …

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