Visite de « La grande Chose »

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Via mon laboratoire, on est membres d’un réseau appelé International Network of Norway (INN), géré par la Chambre du Commerce d’Oslo. En plus d’assurer le « service-après-vente » du processus d’expatriation (genre cours pour apprendre à payer ses impôts correctement dans le système Norvégien), des événements destinés aux « expat » d’Oslo sont organisés, pour nous faire découvrir la culture norvégienne et mieux aider à s’intégrer. Parmi ces événements, une visite du Storting, le parlement de Norvège. Pour y aller, facile, c’est en plein centre, sur Karl Johan Gate, métro Stortinget (toutes les lignes y passent). Le bâtiment est en brique jaune, avec deux lions en pierre autour de l’entrée principale, qui donne sur Eidvoll plass. Etymologiquement, Stortinget se décompose en « Stor-ting-et », soit « Grande-Chose-La », donc « la grande chose ». On retrouve cette construction dans le nom du parlement islandais (Alþingi, écrit « Althing » en alphabet latin, « la toute chose ») et du parlement danois (Folketing, literalement « la chose du peuple »). Les suédois, eux, ont préféré se démarquer (apparemment « comme d’habitude » selon le guide) et ont gardé la racine germanique en choisissant Riksdag (a rapprocher du Reichstag allemand). Aux temps viking, le ting (« la chose ») correspondait à l’assemblée locale, lors de laquelle les hommes libres siégeaient pour gouverner leur région. Après la réunification des différents royaumes vikings en un seul (le royaume de Norvège), et quand il à fallu choisir un nom pour l’assemblée générale de Norvège, « la grande chose » à été choisie: Stortinget.

L’accès au bâtiment est controlé, et on doit passer à travers un portique de sécurité avec contrôle des effets personnels. Le guide (qui est le « concierge » du bâtiment, et qui en connait tout les secrets) nous demande aussi de laisser nos téléphones portable au vestiaires, ceux ci sont interdits pour les visiteurs dans l’enceinte du parlement. Mais la confiance Norvégienne étant toujours aussi hallucinante: on repasse alors par le même portique de sécurité (éteint cette fois), et personne ne se pose ne serait-ce la question de vérifier qu’il ne reste pas un téléphone portable dans une poche de pantalon …

L’interieur du parlement est aussi en brique jaune, ce qui donne un aspect un peu « brut » ou « factory » pour parler hype

On y trouve pas mal de peintures, et des mosaïques « contemporaines » plutôt pas mal. Une visite guidée du parlement est disponible tout les samedis, et semble se concentrer plus sur les oeuvres exposées dans le parlement. La visite continue et nous amène devant une réplique de la Constitution de Norvège, écrite à Eidsvoll le 17 mai 1814. Il s’agit de la plus vieille constitution encore en usage en Europe (la plus vieille au monde encore en usage étant celle des états-unis d’Amérique, 17.09.1787), qui fixe le fonctionnement politique du pays. Elle est inspirée des constitutions française et US, mais s’en différencie fortement par l’établissement d’une monarchie constitutionnelle en lieu et place d’une démocratie. On vous en à déjà parlé, les norvégiens tiennent à leur royaume!

La visite continue par la visite de la salle du parlement. Il s’agit de la salle en amphithéâtre visible depuis Eidsvoll plass.

Deux choses choquent dans la salle. Premièrement, les sièges sont plus ou moins les uns sur les autres. En effet, le nombre de parlementaire est proportionnel à la population du pays. Il y avait 114 sièges en 1814, et 169 maintenant! Les séances du parlement sont publiques, et il est possible d’y assister depuis le second étage, reservé aux visiteurs. La seconde chose choquante est la répartition des sièges. En France, et dans de nombreux pays, les députés sont assis par parti dans l’hémicycle.

Mais en Norvège, ils sont répartis … géographiquement!

Heureusement, les parlementaires Norvégiens sont « civilisés », et les débats ne tournent pas à la foire d’empoigne. L’absence de « tensions » lors des débats est d’ailleurs un problème pour certains Norvégiens, qui trouvent les séances de l’assemblée trop « formelle » et « ne faisant pas vraiment avancer les choses ».

En résumé, la visite (qui dure environ 1 heure 30) vaut vraiment le coup, on à appris plein de choses, et le guide était vraiment passionné par son bâtiment et l’histoire de celui-ci. Vraiment bien!

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