(* j’ai réussi à écrire ce titre sans Google Translate! Elle est bien la méthode Assimil en fait :))
Aujourd’hui, ma mission étant d’aller ramasser des cailloux (et oui, chacun son job), j’en ai profité pour faire quelques photos automnales. Comme j’y suis allée un peu tard, j’ai pu avoir un joli ciel couchant (tard = 15h).
Aujourd’hui dimanche, la météo annonce un temps moisi, mais si on s’arrête à ce détail en Norvège, on ne sort plus jamais de chez soi. On a donc décidé de repartir à Lille Åklungen pour faire quelques photos, et pousser un peu plus loin la balade. L’itinéraire du jour consiste à aller jusqu’à Ullevålseter, une « cabin » des abords d’Oslo. C’est pas bien loin (environ 11 km aller/retour), on peut donc faire ça tranquillement dans l’aprèm, sans forcer.
On fait le choix de partir via un « blåmerket sti » à l’aller, et de rentrer avec un « rødmerket sti« . Pour résumer, l’aller se fera donc via un petit sentier piéton en pleine forêt, et le retour via une piste de ski de fond, utilisée par les vélo.
Le sentier aller passe à coté de nombreux cours d’eau. L’occasion de ressortir le reflex, et de s’amuser avec les temps d’exposition. La lumière pourrie et le temps gris n’aident pas, mais bon, le résultat n’est pas si mauvais que ça.
L’automne est bien là, et malgré le fait qu’on soit entouré de sapins, certaines plantes jaunissent, avec un contraste saisissant par rapport à la mousse verte (fluo) des sous bois. On croise aussi dans le sous-bois des mousses d’un bleu/gris franchement magnifique.
Le sentier est très bien entretenu, mais assez violent par endroit. Les racines reprennent leurs droits, et tracent des motifs fabuleux sur le sol.
On arrive à Lille Åklungen. Le lac donne l’impression d’être posé au milieu de nulle part. Seule la ligne haute tension gâche un peu le paysage. Du coup, on regarde ailleurs. Et c’est … beau.
Le sentier devient de plus en plus boueux, et la pluie de la semaine a fait monter le niveau des rivières. Certains passages à gué sont immergés, et il faut improviser avec les moyens du bord.
Des pontons sont présents à certains endroits pour permettre de passer même lorsque la rivière adjacente déborde. Il y a vraiment beaucoup d’eau cette année (je me répète, mais c’est l’été le plus pluvieux depuis 110 ans à Oslo). Et même sur les pontons, on patauge un peu …
En continuant, on arrive à Store Åklungen, que l’on va contourner pour atteindre Ullevålseter. Le lac est brumeux, c’est franchement pas mal du tout.
Le sentier passe par Lynhitta, un refuge/chalet perdu au milieu de nulle part. Pour l’atteindre, on doit traverser une tourbière, et là encore, les pontons sont bien utiles.
Une fois la tourbière traversée, on continue vers Ullevålseter. Le sentier devient de plus en plus boueux … La machine à laver va avoir du boulot une fois rentrés à la maison
Techniquement, une fois arrivé à Lynhitta, on peut prendre un raccourci pour rejoindre la piste de ski de fond directement, et éviter les deux kilomètres qui nous séparent d’Ullevålseter. Sauf que … bha pas le choix, le pont est coupé, il faut continuer !
Le sentier qui poursuit jusqu’à Ullevålseter est franchement sympa, toujours dans le sous-bois. On arrive ensuite à Ullevålseter, et là … le choc. Le chalet est une destination « usuelle » pour un dimanche en famille, il y à PLEINS de gens, partout en terasse. Le contraste est saisissant avec la demi douzaine de personnes croisées à l’aller !
La piste du retour longe Store Aklungen avant de tirer droit sur Sognsvann. Elle n’est pas très jolie en soi, mais à l’avantage de ne pas être boueuse. Les 5 kilomètres du retour se font donc dans ces conditions, pendant que la nuit tombe sur Oslo (vers … 17h30!)
PS: Le titre du post est une référence au système de transport en commun d’Oslo. Les lignes sont annoncées « fra » le point de départ, et « til » le terminus (en fros, « from/to » en anglais). Les arrêts intermédiaires importants sont signalés avec un « o/ » (raccourci pour « og« , et?).
Pour pallier au manque de soleil, gérer la déprime hivernale associée (un « trouble affectif saisonnier » en jargon médical) et renforcer leurs défenses naturelles, les norvégiens anticipent et font une cure de Tran dès la fin de l’été. Le tran, ce n’est rien d’autre que … de l’huile de foie de morue ! Pleine de vitamine D (normalement synthétisée par la peau en présence de soleil), d’Oméga-3, …
Comme ça reste mine de rien un truc un peu dégeu avec un vieux gout de poisson, on en trouve dans les supermarchés avec la mention « Sintronsmak », soit « gout citron ». Alors oui, ça sent le citron, mais ça reste mine de rien de l’huile, et la cuillère à soupe à jeun a tout de même du mal a passer !
Ps: ils en vendent aussi en géllule, mais du coup, c’est moins typique ;).
La DNT est une association qui gère les sentiers de randonnées qui sillonnent la Norvège, et de nombreux chalet/refuges sur ces mêmes sentiers, pour les randos de plusieurs jours.
Ils éditent les cartes associés, à plusieurs échelles, pour tout le pays. On se rend bien compte que la rando est un sport national dans ce pays. Il suffit de monter dans la Nordmarka (i.e., la forêt du Nord, située … au Nord d’Oslo) pour se rendre compte du nombre hallucinant de sentiers tracés dans la forêt. Mais en regardant les panneaux plus attentivement, on se rend compte assez rapidement d’un détail troublant: la plupart des destinations sont doublées, et indiquée par un sentier bleu (blå sti) ET par un sentier rouge (rød sti).
Surtout que la plupart du temps, les sentiers rouges finissent droit dans des lacs. L’explication est pourtant ultra-simple, et vient d’une nouvelle « petite différence » à laquelle on n’est pas habitué en tant que Français !
Bah oui, en hiver, (i) il neige donc le sentier normal est enterré sous une grosse couche de neige, et (ii) les lacs gèlent, et ainsi se transforme en autoroute pour piste de ski de fond, évitant pas mal de détour en forêt (obligatoire pour éviter les lacs).
Du coup, on à deux cartes maintenant: une pour l’été, et une pour l’hiver.
Lille Åklungen est un des lacs en périphérie d’Oslo. Il est situé dans le prolongement de Sognsvann, le lac dont on a déjà parlé sur ce blog, et qui est accessible en métro. La balade pour y aller n’est pas bien compliquée, pas bien longue (3h en trainant vraiment), et le lac est vraiment sympa (à part la ligne haute tension qui le traverse). Il ne faisait pas über beau (voire même carrément moche et froid), du coup, pas de photos cette fois ci. Juste un extrait de la carte pour vous montrer où c’est.
En gros, une cht’ite balade sympa, parfaite pour un dimanche aprèm sans se prendre la tête. Et à refaire un jour où il fait beau. On pourra aussi pousser jusqu’à Ullevålseter, un chalet situé pas bien loin de là où on a fait demi tour.
Je dois partir en déplacement pour le boulot, et ma carte de crédit « corporate » (fournie par le labo pour gérer mes mission) est bloquée dans le vide administratif d’EUROCARD Norway. Naïvement, j’allais la jouer à la française, et avancer les frais. Mes collègues m’ont pris pour un fou (« Mais tu va pas avancer de l’argent au labo, t’as craqué ou quoi? »), et finalement, une autre solution à été trouvée.
Extrait de la conversation téléphonique avec l’agence de voyage que le labo utilise pour les missions:
Moi: « Bonjour, je m’apelle Sébastien Mosser, employé par SINTEF »
La dame: « Ok, je récupère votre dossier … Voila. Que puis-je pour vous ? »
Moi: « J’ai besoin de reserver un billet d’avion pour dans 2 semaines »
La dame: « Ok. Ah, mais vous n’avez pas renseigné votre carte de crédit … »
Moi: « C’est pour ça que je vous appelle, je n’ai pas encore reçu ma carte corporate »
La dame: « Pas de soucis, je fais la reservation, et j’envoie la facture directement à votre département »
… le reste de la conversation a consisté en la selection du vol que je voulais …
Rideau.
Et … c’est tout. Mon itinéraire de voyage est reçu dans ma boite mail, je n’ai pas avancé un centime de couronne (une øre pour ceux qui veulent suivre), et … ben ça change en fait !
Mais le plus frappant dans l’histoire, c’est la confiance immédiate obtenue au téléphone. Je lui ait dit que je m’appelais Sébastien Mosser, que je travaillait pour le SINTEF, et rien d’autre … et j’ai obtenu mes billets en trois minutes. Pas de prise de tête. J’aime ! Et c’est pareil partout, par exemple au téléphone avec la compagnie d’électricité, j’ai juste donné mon nom et eu toutes les infos que je voulais sur mon compteur et ma facture. La proprio de l’appart qui nous propose de faire changer les chauffages vieillissants en nous disant « vous déduirez la facture du prochain loyer », sans fixer aucune autre limite financière que celle du bon sens. Le vendeur du magasin de vêtement qui te dit qu’a qualité équivalente, la veste de l’autre coté du magasin est moins chère que celle que tu voulais acheter. C’est vraiment agréable de ne pas considérer que ton interlocuteur cherche systématiquement à t’enfler, et d’en avoir fait un mode de vie.
Ps: Sur ce, je me rappelle les galères lors de mes départs en mission français, les remboursement improbable plusieurs mois après, les billets vérifiés trois fois par l’assistante de projet (alias super-sabine et super-malika) pour être sur que c’est le bon aéroport et la bonne date, …
Le concept de « tur » (~balade) est très ancré dans la culture norvégienne. En gros, l’idée, c’est d’aller se promener dans la nature, qu’il pleuve, qu’il vente, ou qu’il neige. Une balade est d’ailleurs réussie si on ne croise quasiment personne. Et vu la taille des forêts, c’est plus facile qu’on ne le croit. Cette fois, on a fait simple, et on est parti à Bygdøy.
C’est à une petite demi-heure à pied de la maison (mais on peut gruger et prendre un bus ou un tram). C’est d’ailleurs là que Céline avait fait sa première sortie photo. C’est une presque-ile située à l’Ouest d’Oslo, tellement agréable que le Roi y a sa résidence d’été. C’est l’endroit où on se balade tranquillement en famille, où l’on va à la plage (si, si, sérieux!), où l’on croise des vaches et des moutons à seulement 15 minutes du centre ville …