En arrivant à Oslo, nous avons investit dans des vestes « spéciale là-bas » pour la vie de tous les jours. Comprendre coupe-vent et résistante à l’eau, mais respirante. On a finalement acheté tout les deux des vestes de chez Stormberg, qui au passage sont vraiment bien.
Sauf que, en rentrant du réveillon du jour de l’an, je me suis rendu compte que ma veste s’était décousue. Rien de grave, juste une des bandes réfléchissantes qui avait un peu craquée. Forcément, plus de ticket de caisse, et en plus, elle à 4 mois maintenant … Et comme la matière exterieure est « spéciale » (ils appellent ça soft-shell dans la terminologie de l’habillement 3-couches en vigeur ici), on à pas trop osé recoudre sans avis exterieur.
Céline est allé dans un magasin, à tout hasard. Et ils ont tout simplement … procédé à un échange standard ! Sans ticket de caisse. Il suffit de ramener la veste, et ils en redonnent une, garantie 3 ans ! C’est impressionnant !
EDIT: En fait, selon les conditions de garantie de la marque (en « neutrogena » comme dirait Pierre), les vêtements échangés sont donnés à des enfants ou familles défavorisées en Roumanie et Moldavie.
Le quartier d’Holmenkollen est un peu à Oslo ce que la croisette est à Cannes. Il est situé à l’ouest, sur les hauteurs de la ville. Ultra-résidentiel mais aussi ultra select, les maisons s’y négocient à des prix complètement fou. En même temps, il ont une vue, une vraie …
Mais, ce qui caractérise vraiment le quartier, c’est son tremplin de saut à ski. C’est un des emblèmes de la ville, il est visible depuis quasiment tout les endroits d’Oslo (photo prise sur le site de CR4).
Le tremplin à subit de nombreuses modifications depuis sa création en … 1892 ! Il s’agit du plus vieux tremplin encore en activité en Norvège. La dernière reconstruction date de 2009, et amène la tour à une hauteur de 60 mètres. Vu l’altitude de la colline, le sommet du tremplin est situé à 417 mètres au dessus du niveau du fjord. La page anglaise de Wikipedia donne des photos des différentes version du tremplin
Pour arriver jusque là, il suffit de … prendre le métro ! La ligne 1 (qui s’appelle d’ailleurs « Holmenkollen line ») dessert la station de ski située au dessus du tremplin (Tryvann Vinterpark). Bon, il faut savoir quà Oslo, le métro n’est jamais plein, SAUF un dimanche par beau temps. Là, on se retrouve en mode rush-hours parisiennes, sauf que les gens montent dans le métro avec des luges, des skis, des snowboards, … Et, a savoir aussi, les portes de la dernière voiture ne s’ouvrent pas sur cette ligne une fois sortie de la ville. Il faut donc compter un petit bout de temps pour « traverser » la foule et atteindre les portes, si on est dans le « mauvais » wagon. Du coup, on a raté la station, et on est sorti à celle d’après. Une petite marche de 10 minutes dans ce quartier vraiment sympa nous permet aussi d’admirer la face arrière du tremplin dans la forêt.
La marche pour atteindre le tremplin depuis la bonne station de métro est un peu « violente ». Ca monte, ça glisse, y’a de la neige partout et il fait froid. Mais l’un dans l’autre, ça se fait bien. Une fois au pied de la tour, on se rend compte de la « pente » d’un tel tremplin :
Mais ce n’est pas fini ! Le bâtiment abrite le « Skimuseet », et en tenant compte du fait que le ski vient plus ou moins du coin (Ski est une ville située au sud d’Oslo, dans le comté d’Akershus), ils savent de quoi ils parlent ! Le musé n’est pas très grand, mais plutôt bien fait. Et le tarif vraiment abordable pour Oslo (120 Kr à deux). On y découvre le materiel utilisé pour les expeditions polaires (les norvégiens ont été les premiers à atteindre le Pole Sud, il y à 100 ans, grâce à l’expedition Amunsen). Oui oui, même le chien …
On y découvre des infos étonnantes. La première traversée du Groënland à été faite par des Norvégiens (Expédition Nansen). Ils ont raté le dernier bateau pour le danemark, et on passé une saison d’hiver complète avec les inuits en attendant le prochain. Lors du voyage de retour, ils ont même du utiliser leur tente pour construire un bateau afin de rejoindre la terre ferme.
On y découvre aussi des ski préhistoriques, des raquettes de plus de 600 ans, des skis asymétriques, et quelques animaux « typiques » naturalisés. Enfin un moyen de mettre en situation ma première phrase apprise en Norvégien: « Det er en elg i skogen » (Il y à un élan dans la forêt). Mais mine de rien, le elg en question fait deux metres au garrot, je voyais ça plutôt en version « bambi ».
Mais, clou du spectacle, quand il n’y a pas de compétition en cours, on peut prendre l’ascenseur et montrer au sommet du tremplin ! Et c’est là, en haut du tremplin, qu’on se rend compte que c’est quand même une discipline de gros malade …
Bref … par jour de grand beau temps, monter au sommet de la tour est vraiment un truc à faire à Oslo. La vue est imprenable, et l’impression de hauteur est … wahou. A faire, impérativement!
L’opéra d’Oslo (« Operahuset« , littéralement « la maison de l’opéra ») est une des attraction majeure de la ville. Construit en bord de fjord, l’architecture externe du bâtiment permet au public d’acceder au toit (une immense terrasse en marbre italien) en « grimpant » par les cotés. Et ainsi de profiter d’une superbe vue sur Oslo.
L’opéra est très récent (construction démarrée en 2003 et finie en 2007), et héberge entre autre le ballet national norvégien. 350 propositions avaient été faite au jury chargé de choisir l’architecte en charge du projet ! Il à été construit en face de la gare centrale, dans le quartier industriel de Bjørvika. Ce quartier est en pleine phase de réhabilitation, comme Aker Brygge qui est passé du stade d’entrepots désaffectés à celui de quartier hype (un peu comme TriBeCa à NYC dans les 90’s). Le quartier devait aussi héberger le nouveau Musée Munch, mais le projet à capoté il y à un mois.
Bref … Pourquoi parler de l’Opéra maintenant? Tout simplement parce que depuis peu, et pour une durée limité (pour les fêtes il me semble), on peut assister à une visite guidée (en anglais) du batiment. La visite est plus axée « coulisses » que « stage« , ce qui du coup permet de voir des endroits ou l’on ne serait jamais allé autrement. Les billets se réservent à l’avance sur le site de l’opéra (attention, le « skjøp » est la seule partie du site à être uniquement disponible en norvégien) , comme n’importe quelle représentation. Il faut ensuite récupérer le ticket aux caisses de l’Opéra.
Départ à 14:00 (pétantes, ponctualité norvégienne oblige). Notre guide est une ancienne chanteuse d’opéra, qui à pris sa retraite d’artiste et s’occupe maintenant de l’événementiel de l’opéra. Dans un anglais parfait, nous voila parti pour la visite (qui dure une heure, pour 100 NOK).
On commence par un passage aux vestiaires, (qui fonctionne en … « self-service »! Une grande salle pleine de porte manteaux) d’où l’on à une très jolie vue sur « She Lies » (« hun ligger » en norvégien).
Cette sculpture d’acier et de verre (17 mètre de haut) est posée sur une plaque de béton (12m de long), flottant dans le fjord. Elle à été conçue pour « vivre » avec le fjord, c’est à dire bouger avec les vagues et le vent, et surtout refléter les couleurs et la lumière de son environnement. Dixit la guide, on était pas dans un bon jour … mais c’étais quand même pas mal. Cette oeuvre est en fait une interprétation d’un tableau du début du 19ème siècle (« The sea of Ice »)
On repasse ensuite dans le hall. L’exterieur du bâtiment est construit en métal et en en verre, tandis que l’interieur est en chêne. L’architecte voulait représenter un « seuil » entre le monde exterieur et le monde de l’opéra. Toute la partie en chêne est construite sur la terre ferme, tandis que le reste est gagné sur le fjord (posé sur de pilotis de béton ancrés 60m plus bas).
La facade n’est pas éclairée. Du coup, la nuit, l’interieur du bâtiment devient apparent depuis l’exterieur, et le bois apparait dehors. L’effet souhaité par l’architecte est de rendre plus facile le passage de ce seuil, du monde exterieur eu monde de l’opéra. La photo ci dessous n’est pas prise de nuit (enfin pas loin, il était 15:15), mais on commence déjà a voir apparaitre le coeur en bois depuis l’exterieur.
On passe ensuite dans … les coulisses! Les photos sont interdites dans la salle de fabrication des costumes, il va donc falloir nous croire sur parole … mais « wha la vache, comment c’est beau » ! Il y à des tissus partout, un nombre incalculable de machines à coudre, des rubans, des coiffes, …
On poursuit par le « backstage » de la scène principale. Comme il y à une représentation de Casse-Noisette en cours, il faut faire vite et traverser au pas de charge un des couloirs menant jusqu’au salles d’installation des scènes. En fait, on passe vraiment dans les coulisses, avec des gens en costumes, d’autres sortant des douches, des costumières armées d’épingles dans les starting blocks, … c’est assez fou en fait.
Les salles d’installation sont les salles permettant de monter les décors a placer sur scène. La guide nous a donné de nombreux détails techniques sur les scènes. Je ne me les rappellent pas touss, mais le plus marquant est que la scène principale est montée sur un élévateur qui permet de la faire descendre jusqu’à 12 mètre plus bas, à la vitesse de 0.7m/s ! Comme c’est mine de rien un peu dangereux, les conditions de sécurité sont les même que sur une plateforme pétrolière!
On continue ensuite dans les entrailles de l’opéra. Le backstage est construit autour d’un « atrium » plutôt sympa. De nombreuses salles de répétitions de ballets, d’orchestres, une cantine, des salles de réunions. La magie de l’opéra disparait un peu et ca ressemble « presque » à un immeuble de bureau classique. Si on excepte les filles en tutu croisé au détour d’un couloir.
On continue ensuite jusqu’à la scène principale, où l’on profite de l’entracte de Casse-Noisette pour jeter un oeil. Photos interdites, dommage. Car c’est beau. Ca donne presque envie d’aller assister à un opéra ou un ballet, en partie pour revoir la salle. En forme de fer à cheval (de verre à cognac en fait), c’est une des salles avec la meilleure acoustique au monde. Tout est fait pour que le son soit réparti de la meilleure manière possible. Le design de la salle est aussi pensé pour refléter le moins de lumière possible vers la scène, et ainsi avoir un « noir salle » réel. L’architecture est aussi pensée pour que la présence ou l’absence de public ne changent pas l’acoustique de la salle.
C’est impressionnant de se retrouver dans un lieu public où aucun détail n’a été laissé au hasard. Avant de sortir, on profite d’un joli coucher de soleil sur Bygdøy (bha oui, il est 15:15 …).
Et, avant de rentrer à la maison, un petit passage sur le toit pour profiter de la vue. En plus du sol en marbre blanc, le toit est orné d’aluminium sur lequel est embossé d’anciens motifs de tissage norvégiens.
En gros, une visite vraiment sympa, pas trop chère pour des critères norvégiens, et surtout une occasion unique de passer par des endroits ou le public n’est normalement pas autorisé. Vraiment bien !
Il y à vraiment un « marché parallèle » (à Oslo au moins). Les gens s’échangent les dates de livraison de beurre dans les supermarchés (À Ullevål, c’est le mercredi par exemple). Et il y à des affiches dans les couloirs du labo avec des propositions d’achat groupé des que quelqu’un en trouve
Tout devrait rentrer dans l’ordre assez rapidement cependant
Jinx se fait plutôt bien à sa vie Norvégienne. Il est même plutôt content, il est passé d’un 25m2 à Péronne en Mélantois à un 71m2 à Oslo. Encore plus de place pour courir, casser des choses explorer activement son environnement, et surtout … se cacher.
La DNT est une association qui gère les sentiers de randonnées qui sillonnent la Norvège, et de nombreux chalet/refuges sur ces mêmes sentiers, pour les randos de plusieurs jours.
Ils éditent les cartes associés, à plusieurs échelles, pour tout le pays. On se rend bien compte que la rando est un sport national dans ce pays. Il suffit de monter dans la Nordmarka (i.e., la forêt du Nord, située … au Nord d’Oslo) pour se rendre compte du nombre hallucinant de sentiers tracés dans la forêt. Mais en regardant les panneaux plus attentivement, on se rend compte assez rapidement d’un détail troublant: la plupart des destinations sont doublées, et indiquée par un sentier bleu (blå sti) ET par un sentier rouge (rød sti).
Surtout que la plupart du temps, les sentiers rouges finissent droit dans des lacs. L’explication est pourtant ultra-simple, et vient d’une nouvelle « petite différence » à laquelle on n’est pas habitué en tant que Français !
Bah oui, en hiver, (i) il neige donc le sentier normal est enterré sous une grosse couche de neige, et (ii) les lacs gèlent, et ainsi se transforme en autoroute pour piste de ski de fond, évitant pas mal de détour en forêt (obligatoire pour éviter les lacs).
Du coup, on à deux cartes maintenant: une pour l’été, et une pour l’hiver.