Oslo, en mode touriste

Mes grands-parents sont venus nous visiter pour Påskeferier (les vacances de Pâques, qui ont lieu pendant la semaine sainte et pendant laquelle la plupart des norvégiens partent en vacances dans leurs cabins en forêt). Du coup, on a essayé de leur montrer le maximum d’Oslo, et surtout le plus typique … sans exploser le budget.

Premier jour: Dimanche.

On commence par une croisière sur le fjord. La ballade dure 2 heures, et même si elle est un peu chère (250Kr/pers), cela vaut vraiment le coup. Après avoir longé l’opéra, le bateau part dans les îles du fjord, puis le traverse d’Est en Ouest pour aller jusqu’aux îles en face de Sandvika. Le tour est commenté en anglais. Départ à 10:30, 13:00 et 15:00, sur le ponton en face de Rådhuset (la marie, en brique rouge avec ses 2 tours, inmanquable). Le bateau est couvert est il n’y a pas de roulis. Nous, on est parti à 10:30, par grand beau temps, et on a vraiment trouvé ça cool. Les commentaires sont bien faits, et on apprend pas mal d’anecdote sur les îles (comme celle sur Gressholmen) et le fjord. Astuce : la plupart des « attractions » sont visibles sur la gauche du bateau.

Ensuite, après un dejeuner sur le pouce (dans un Deli de Luca par exemple), on file à la Gallerie Nationale, de l’autre coté de Karl Johan Gate. En temps normal, l’entrée est à 50Kr, mais … c’est gratuit le dimanche !

Pour la petite histoire, Un des « Cri » de Munch (sa toile la plus célebre)  y est exposé., alors qu’il n’y en a pas dans le musée Munch (qui lui est payant) ! Une « blague » norvégienne explique que le fameux Cri représente un touriste étranger en visite en Norvège, après avoir vu le montant de sa note de restaurant.

Et, pour finir la journée, un petit tour à Sognsvann, au terminus de la ligne 3. Rien de particulier, juste histoire de prendre l’air au milieu des habitants de la ville occupés à faire griller leurs pølser sur des barbecues improvisés.  Ca sent bon la grillade et le feu de bois, et le lac est vraiment beau quand il y a du soleil.

Second jour: Lundi.

On commence par une visite au Vikingskiphuset, le musée des drakkars (littéralement « la maison des bateaux vikings »). Ce musée n’est pas très grand, il contient 3 bateaux vikings (en fait, drakkar, ça veut dire « Dragon » en Suédois, donc aucun rapport), dont deux particulièrement bien conservés. Les bateaux étaient utilisés comme tombes, et le musée expose ce qui a été trouvé dans les chambres funéraires construites sur les bateaux (ils étaient ensuite enterrés, formant une petite colline). Les tombes avaient déjà été pillées, mais les éléments encore présents sont toujours sympathiques. Le ticket est à 60Kr, à moitié prix pour les étudiants, et … gratuit pour les étudiants de l’université d’Oslo !

Ensuite, ballade en ville. Montée sur le toit de l’opéra, puis petite marche tranquille dans le centre ville. Un passage par la cathédrale (entrée libre),  puis on remonte Karls Johan Gate jusqu’au Théâtre National. Rien de « exciting », juste une visite du quotidien Osloite en centre ville.

Troisième jour: Mardi.

Le matin, par très grand beau temps (on a un temps magnifique pour Pâques, c’est dingue), on monte à Holmenkollen. Le tremplin de saut à ski abrite le Skimuseet, qui permet d’accéder au Tremplin de Saut à Ski. La vue sur la ville, le fjord et ses îles et la Nordmarka est … absolument fabuleuse. Cette attraction reste chère (100 Kr l’entrée, mais gratuite avec l’Oslo pass), mais si le temps est bon (et qu’il n’y a pas de compétition empéchant d’accéder au tremplin), il faut absolument la faire. Sans aucun doute la plus belle vue sur la ville et la région.

Pour la suite, il faut une voiture. L’idée est d’aller faire un tour dans la campagne norvégienne. Pour ce faire, on part direction Drammen, que l’on atteint assez rapidement. Pour atteindre Spiraltoppen (un super point de vue sur le fjord et les montagnes environnantes), on passe par le Spiralen, un tunnel en spirale de 1600 mètre de long (péage: 35Kr). Un tunnel en spirale, ça n’existe qu’a Drammen, et c’est … étrange. On perd complètement ses repères lors de la montée (idem pour la descente), c’est vraiment bizarre. La vue depuis Spiraltoppen vaut vraiment le détour par beau temps.

Ensuite, on part vers Hokksund, puis Hønefoss. On longe Drammenselva (« la rivière de drammen »), et on traverse de nombreux champs et exploitations agricoles. En arrivant vers Hønefoss, on commence à voir Tyrifjorden,  le 5ème plus grand lac de Norvège. En rentrant sur Oslo, on longe ce lac, et on passe à coté d’Utøya, petite île devenue tristement célèbre depuis le massacre du 22 juillet 2011.

Et, pour finir la journée, passage au supermarché pour acheter un saumon, et une cuisson au barbecue pour faire » typisk« .

Quatrième jour: Mardi

Cette fois, après avoir « exploré » le Nord-Ouest d’Oslo, on part aujourd’hui vers le Sud-Est. Après une petite heure de route (attention, en plus d’être hors de prix, les autoroutes norvégiennes sont limitées à 80km/h sur une grosse partie de la périphérie d’Oslo), on arrive à Drøbak, une petite ville située plus bas dans le fjord (c’est à partir de Drøbak que le fjord gèle l’hiver). La ville est connue pour 2 choses : (i) son port de pêche et (ii) la forteresse d’Oscarborg. Située sur une île au milieu du fjord, celle-ci à permis de couler un bateau allemand pendant la seconde guerre mondiale, pour donner le répit nécéssaire à la famille royale pour fuir le pays. Il y a un sentier qui longe le fjord au départ du port, c’est paisible à souhait, et par beau temps, super joli !

On poursuit ensuite vers Fredrikstad, à une heure de route plus au Sud. La ville a été fondée par Frederik II (roi du Danemark et de Norvège) en 1567, après l’incendie qui ravagea la ville de Sparpsborg (située plus au Nord). La ville en elle-même  n’a rien de fabuleuse, mais la citée fortifiée (« gamle byen », la vieille ville) est la mieux préservée de Scandinavie. Et c’est effectivement pas mal du tout.

De retour à Oslo, un passage par le parc Vigeland pour finir en beauté ces 4 jours de ballade dans la ville et ses environs.

Norsk Tekniskmuseet

Il y a quelques semaines (le 18 mars pour être précis), on est allé visiter le Musée Technique de Norvège. En gros, l’équivalent de la Cité des Sciences de La Villette en région parisienne. Le musée est à Kjelsås, au Nord d’Oslo. C’est accessible en tram ou en bus assez facilement, même si il faut faire attention le dimanche, les horaires sont réduites.

Le musée est très bien, même si tout n’est pas entièrement traduit en Anglais, ce qui demande une certaine aisance en Norvégien pour profiter de toute la visite. Ceci étant, on s’est quand même ocupé 2 bonnes heures, sans trop trainer devant les éléments uniquement décrits en Norvégien, faute de comprendre les panneaux.

Il y a plusieurs zones, assez hétéroclites, qui traitent chacune d’un domaine particulier de la science. On s’est beaucoup attardé sur la collection d’instruments de musique automatiques, qui expose des pianos mécaniques du début du siècle à coté de synthétiseurs bien plus modernes. La photo ci-dessous représente une « machine à jouer de la musique », qui était utilisée dans un bar d’Oslo pour économiser le cout d’un orchestre « live ». Les morceaux sont enregistrés sur des disques de métal faisant un bon mètre de diamètre, et contiennent environ 15 minutes de musique. Une prouesse pour l’époque !

Une bonne partie du musée est dédiée a la dimension « Oil & Gas » du pays, et traite de l’exploitation de pétrole et de gaz off-shore. Malheureusement, cette section du musée est uniquement en Norvégien :'(.

Après une aile dédiée aux « instruments de laboratoire » (où l’on apprend que déjà lors de sa création , les professeurs de l’Université d’Oslo avait peu de temps à faire de la recherche, tant leur charge d’enseignement et d’administration était lourde … à l’Ouest, rien de nouveau), qui expose des instruments magnifiques, toute une section est consacrée à l’industrie du bois, et plus particulièrement à la fabrique de papier. Une impressionnante machine à papier est exposée (elle fait plus de 20 mètres de long!).

Une bonne partie du sous-sol du musée est dédié à des experiences ludiques, plutôt pour les enfants. On y trouve des Tours de Hanoï, des ballons à faire voler avec une soufflerie, ou, plus fort, des capteurs cérébraux permettant de controller une balle et de faire un duel de volonté avec un adversaire. Les capteurs analysent l’intensité de l’activité cérébrale de chaque joueur, et le plus concentré gagne. On trouve aussi une zone dédiée à la chaleur, avec une caméra thermique, et une experience complètement hallucinante sur la perception.

Dans les tubes en cuivre, circule de l’eau. Le tube de gauche est chaud, celui de droite est froid. Au centre, les 2 tubes sont entremêlés. Si on met sa main sur la partie gauche, on ressent de la chaleur. Sur la partie droite, un grand froid. Et au milieu? C’est très étrange … La où on s’attend à ressentir du tiède, en fait, on ressent du chaud ET du froid, en même temps. Si vous voulez comprendre, l’explication est dans le texte de la photo (ah, oui, mais en Norvégien … en gros, c’est une histoire de capteurs différents qui sont activés simultanément par le dispositif).

Une énorme halle est consacrée au transport, avec des avions taille réelle, des trains, des voitures, … On y voit la première voiture du Roi, et on y apprend qu’il ne supportait pas d’avoir un chauffeur et préférait conduire lui-même sa voiture. La visite se termine par le musée des télécommunications, avec de vieux ordinateurs, de vieux téléphones, des routeurs téléphoniques, … « Je vous parle d’un temps, que les moins de 20 ans, … ».

Le musée vaut le détour, et s’il fait beau, il est possible d’aller faire un tour à Maridalsvannet, qui est juste à coté. De quoi s’occuper et apprendre des choses en s’amusant. On a passé une bonne après-midi là-bas!

Le peuple Sami …

Cette semaine, Céline était invité par Julien de The North Way pour illustrer son article sur le peuple Sami.

Pour la suite … c’est chez Julien. Cliquez sur l’image pour avoir la suite!

L’article en entier :

Nous vous avions déjà un peu parlé de cette population native des régions du Nord de l’Europe sur notre article à propos de leur fête nationale. Voici maintenant, en collaboration avec nos confrères blogueurs de chez Gluk, un résumé en images de l’histoire Sámie!

Qui sont les Sámis?

Les Sámis sont les habitants de Sápmi. Vous avez déjà probablement entendu parler de la Laponie, maisLaponie est le terme à connotation péjorative de Sápmi de même que Lapp est le terme à connotation péjorative pour SámiSápmi regroupe les régions nordiques de la Norvège, la Suède, la Finlande et une partie de la Russie.

* Ceci est une ‘Gákti’ Il s’agit de la tenue cérémoniale des Sámis. Les motifs indiquent la provenance, le statut marital ainsi que parfois même la famille de la personne la portant.

En Norvégien, les Samis sont parfois appelés ‘Finn‘, d’où vient le nom Finnmark (la région la plus au nord de la Norvège). Le Finnmark est le seul endroit de Norvège où l’on dénombre plus de Sámis que de Norvégiens. Leur langage est aussi appelé Sámi, mais ici on devrait plutôt parler de langages. Tout devient beaucoup plus compliqué concernant les langages quand on est au nord de l’Europe! ^^

Quand tout démarre

11000 avant JC: L’âge de glace touche à sa fin. De nouvelles possibilités s’ouvrent aux êtres humains pour vivre le long des côtes arctiques. Des tribus de chasseurs, pêcheurs et cueilleurs commencent à apparaître dans ces régions jusqu’à présent vierges de toutes traces humaines. Ils seront les premiers ancêtres de ceux que l’on nomme Sámis. Par conséquent, les Sámis sont considérés comme le peuple natif de ces contrées.

Au fur et à mesure que le temps passe, la culture Sámie semble prendre deux directions: les Sámis des mers, vivant de la pêche, et les Sámis des montagnes, vivant principalement de la chasse aux rennes.

Le moyen-âge

1349 est une date importante au sein de l’histoire norvégienne. Il s’agit de l’année durant laquelle la peste noire décime plus de 60% de la population norvégienne. A cette époque, le régime quotidien des Norvégiens est à base de seigle et de blé, en partie importés du reste de l’Europe via les routes commerciales européennes.

Ainsi, la peste noire arrive du reste de l’Europe vers la Norvège par les tonneaux contenant blé, seigle et autres denrées. Les Sámis de cette époque, vivant principalement de la pêche et de la chasse aux rennes, ils sont donc moins concernés par cette épidémie que le reste de la population norvégienne.

Comme vous pouvez l’imaginer, après l’épidemie de peste noire, le revenu des impôts diminue drastiquement pour le royaume. Les Sámis (des mers) sont donc encouragés à récupérer les fermes abandonées (ce qu’ils continuèrent à faire jusqu’au XVIIIème siècle!). Ainsi grandit la population des Sámis des mers: de nos jours, la population des Sámis des montagnes ne représente qu’environ 10% des Sámis.


Les Sámis des montagnes quant à eux, du fait de leur mode de vie nomade, sont contraints de payer des taxes … à tous les pays qu’ils traversent! Ce qui ne les aide pas vraiment à prospérer.

Les années noires

Au début du XVIIème siècle, la colonisation du nord de la Scandinavie démarre. Les colons sont principalement des fermiers, mais leurs pratiques entrent en contradiction avec le mode de vie Sámi. Certains colons s’y adaptent et certains Sámis s’adaptent au mode de vie des colons, intéressés par ce que ces derniers produisent (maisons, beurre, lait, laine, …). Mais au final les activités des colons mènent à l’extinction de certaines espèces et à la destruction du mode de vie des Sámis, notamment de la chasse. Ce qui mène ces derniers à la famine. Pendant ce temps là ouvre en Suède la mine Nasafjäll. Les Sámis sont contraints d’y travailler sous peine d’être sévèrement réprimandés. Nombreux sont ceux qui s’échappent et par conséquent le gouvernement Suédois envoie ses troupes afin d’éviter que cela se reproduise…

A la fin du siècle, la colonisation de la Norvège du nord devient de plus en plus violente. Les pratiques polythéistes sont réprimandées et les sites sacrés et autres objets de culte comme les tambours Sámis détruits.

Au cours du XIXème siècle, la Norvège devient indépendante. Le gouvernement norvégien commence une série de reformes avec pour but l’universalité de la culture et de la langue norvégiennes. Par conséquent, le Sámi est proscrit des écoles et il est désromais interdit de vendre ou même de louer des terres à qui ne serait pas Norvégien. De plus, la christianisation continue de faire son chemin au travers des communautés Sámies. En 1852, à Kautokeino, se déroule l’unique révolte Sámie contre la politique norvégienne impliquant la mort d’hommes. Un excellent film à d’ailleurs été réalisé à ce sujet que je vous vous recommande vivement de le voir : La rebellion de Kautokeino.

Ce processus de « norvégianisation » devient de plus en plus agressif jusqu’à l’arrivée de la seconde guerre mondiale, renforçant de ce fait les idées d’indépendance et les liens communautaires chez les populations Sámies.

Combattre pour le futur

Après la seconde guerre mondiale, la pression sur les populations Sámies est relâchée, mais les changements mettent du temps à aboutir. En 1960, le droit des Sámis à préserver et développer leur propre culture est officiellement admis. Le Sámi est à nouveau étudié à l’école et des institutions sont mises en place.

Mais, en 1979, la construction d’un barrage hydro-électrique réveille de vieux démons. Un combat acharné contre les autorités norvégiennes s’en suit et aboutit à un « compromis ». En 1986, le drapeau et l’hymne national Sámis sont crées et en 1989 le premier parlement Sámi est élu en Norvège.

Ces dernières décennies, les Sámis ont gagné de plus en plus de droits. Bien qu’en théorie la cause Sámie soit sur de bons rails, la réalité n’est pas toujours rose. De nos jours, la plupart des Sámis vivent une vie « moderne » et ne sont plus considérés comme des « sous-Norvégiens ».

Mais la vie est bien moins simple pour ceux qui ont choisi de vivre de manière traditionnelle, les problèmes de cohabitation et environnementaux compliquant les choses… Mais ce sera peut-être le sujet d’un autre article! 🙂

Un énorme merci à Céline pour ces dessins qui déchirent! 😉

Julien

Visite de « La grande Chose »

Via mon laboratoire, on est membres d’un réseau appelé International Network of Norway (INN), géré par la Chambre du Commerce d’Oslo. En plus d’assurer le « service-après-vente » du processus d’expatriation (genre cours pour apprendre à payer ses impôts correctement dans le système Norvégien), des événements destinés aux « expat » d’Oslo sont organisés, pour nous faire découvrir la culture norvégienne et mieux aider à s’intégrer. Parmi ces événements, une visite du Storting, le parlement de Norvège. Pour y aller, facile, c’est en plein centre, sur Karl Johan Gate, métro Stortinget (toutes les lignes y passent). Le bâtiment est en brique jaune, avec deux lions en pierre autour de l’entrée principale, qui donne sur Eidvoll plass. Etymologiquement, Stortinget se décompose en « Stor-ting-et », soit « Grande-Chose-La », donc « la grande chose ». On retrouve cette construction dans le nom du parlement islandais (Alþingi, écrit « Althing » en alphabet latin, « la toute chose ») et du parlement danois (Folketing, literalement « la chose du peuple »). Les suédois, eux, ont préféré se démarquer (apparemment « comme d’habitude » selon le guide) et ont gardé la racine germanique en choisissant Riksdag (a rapprocher du Reichstag allemand). Aux temps viking, le ting (« la chose ») correspondait à l’assemblée locale, lors de laquelle les hommes libres siégeaient pour gouverner leur région. Après la réunification des différents royaumes vikings en un seul (le royaume de Norvège), et quand il à fallu choisir un nom pour l’assemblée générale de Norvège, « la grande chose » à été choisie: Stortinget.

L’accès au bâtiment est controlé, et on doit passer à travers un portique de sécurité avec contrôle des effets personnels. Le guide (qui est le « concierge » du bâtiment, et qui en connait tout les secrets) nous demande aussi de laisser nos téléphones portable au vestiaires, ceux ci sont interdits pour les visiteurs dans l’enceinte du parlement. Mais la confiance Norvégienne étant toujours aussi hallucinante: on repasse alors par le même portique de sécurité (éteint cette fois), et personne ne se pose ne serait-ce la question de vérifier qu’il ne reste pas un téléphone portable dans une poche de pantalon …

L’interieur du parlement est aussi en brique jaune, ce qui donne un aspect un peu « brut » ou « factory » pour parler hype

On y trouve pas mal de peintures, et des mosaïques « contemporaines » plutôt pas mal. Une visite guidée du parlement est disponible tout les samedis, et semble se concentrer plus sur les oeuvres exposées dans le parlement. La visite continue et nous amène devant une réplique de la Constitution de Norvège, écrite à Eidsvoll le 17 mai 1814. Il s’agit de la plus vieille constitution encore en usage en Europe (la plus vieille au monde encore en usage étant celle des états-unis d’Amérique, 17.09.1787), qui fixe le fonctionnement politique du pays. Elle est inspirée des constitutions française et US, mais s’en différencie fortement par l’établissement d’une monarchie constitutionnelle en lieu et place d’une démocratie. On vous en à déjà parlé, les norvégiens tiennent à leur royaume!

La visite continue par la visite de la salle du parlement. Il s’agit de la salle en amphithéâtre visible depuis Eidsvoll plass.

Deux choses choquent dans la salle. Premièrement, les sièges sont plus ou moins les uns sur les autres. En effet, le nombre de parlementaire est proportionnel à la population du pays. Il y avait 114 sièges en 1814, et 169 maintenant! Les séances du parlement sont publiques, et il est possible d’y assister depuis le second étage, reservé aux visiteurs. La seconde chose choquante est la répartition des sièges. En France, et dans de nombreux pays, les députés sont assis par parti dans l’hémicycle.

Mais en Norvège, ils sont répartis … géographiquement!

Heureusement, les parlementaires Norvégiens sont « civilisés », et les débats ne tournent pas à la foire d’empoigne. L’absence de « tensions » lors des débats est d’ailleurs un problème pour certains Norvégiens, qui trouvent les séances de l’assemblée trop « formelle » et « ne faisant pas vraiment avancer les choses ».

En résumé, la visite (qui dure environ 1 heure 30) vaut vraiment le coup, on à appris plein de choses, et le guide était vraiment passionné par son bâtiment et l’histoire de celui-ci. Vraiment bien!

Norsk leksjon : les faux-amis, et les bons-amis des français

Mine de rien, au bout d’un mois et demi de cours, on est capable de faire des petites phrases, et parler du temps, de la nourriture des saisons ou de ce que l’on a fait pendant les vacances. C’est plutôt pas mal 🙂

Quelques photos du Viking Museet que l’on est allé visiter aujourd’hui :

Google Photo
Google Photo
Google Photo
Google Photo
Google Photo
Google Photo
Google Photo
Google Photo
Google Photo
Google Photo
Google Photo
Google Photo
Google Photo
Google Photo
Google Photo
Google Photo

Holmenkollen, par beau temps

Le quartier d’Holmenkollen est un peu à Oslo ce que la croisette est à Cannes. Il est situé à l’ouest, sur les hauteurs de la ville. Ultra-résidentiel mais aussi ultra select, les maisons s’y négocient à des prix complètement fou. En même temps, il ont une vue, une vraie …

Mais, ce qui caractérise vraiment le quartier, c’est son tremplin de saut à ski. C’est un des emblèmes de la ville, il est visible depuis quasiment tout les endroits d’Oslo (photo prise sur le site de CR4).

Le tremplin à subit de nombreuses modifications depuis sa création en … 1892 ! Il s’agit du plus vieux tremplin encore en activité en Norvège. La dernière reconstruction date de 2009, et amène la tour à une hauteur de 60 mètres. Vu l’altitude de la colline, le sommet du tremplin est situé à 417 mètres au dessus du niveau du fjord. La page anglaise de Wikipedia donne des photos des différentes version du tremplin

Pour arriver jusque là, il suffit de … prendre le métro ! La ligne 1 (qui s’appelle d’ailleurs « Holmenkollen line ») dessert la station de ski située au dessus du tremplin (Tryvann Vinterpark). Bon, il faut savoir quà Oslo, le métro n’est jamais plein, SAUF un dimanche par beau temps. Là, on se retrouve en mode rush-hours parisiennes, sauf que les gens montent dans le métro avec des luges, des skis, des snowboards, … Et, a savoir aussi, les portes de la dernière voiture ne s’ouvrent pas sur cette ligne une fois sortie de la ville. Il faut donc compter un petit bout de temps pour « traverser » la foule et atteindre les portes, si on est dans le « mauvais » wagon. Du coup, on a raté la station, et on est sorti à celle d’après. Une petite marche de 10 minutes dans ce quartier vraiment sympa nous permet aussi d’admirer la face arrière du tremplin dans la forêt.

La marche pour atteindre le tremplin depuis la bonne station de métro est un peu « violente ». Ca monte, ça glisse, y’a de la neige partout et il fait froid. Mais l’un dans l’autre, ça se fait bien. Une fois au pied de la tour, on se rend compte de la « pente » d’un tel tremplin :

Mais ce n’est pas fini ! Le bâtiment abrite le « Skimuseet », et en tenant compte du fait que le ski vient plus ou moins du coin (Ski est une ville située au sud d’Oslo, dans le comté d’Akershus), ils savent de quoi ils parlent ! Le musé n’est pas très grand, mais plutôt bien fait. Et le tarif vraiment abordable pour Oslo (120 Kr à deux). On y découvre le materiel utilisé pour les expeditions polaires (les norvégiens ont été les premiers à atteindre le Pole Sud, il y à 100 ans, grâce à l’expedition Amunsen). Oui oui, même le chien …

On y découvre des infos étonnantes. La première traversée du Groënland à été faite par des Norvégiens (Expédition Nansen). Ils ont raté le dernier bateau pour le danemark, et on passé une saison d’hiver complète avec les inuits en attendant le prochain. Lors du voyage de retour, ils ont même du utiliser leur tente pour construire un bateau afin de rejoindre la terre ferme.

On y découvre aussi des ski préhistoriques, des raquettes de plus de 600 ans, des skis asymétriques, et quelques animaux « typiques » naturalisés. Enfin un moyen de mettre en situation ma première phrase apprise en Norvégien: « Det er en elg i skogen » (Il y à un élan dans la forêt). Mais mine de rien, le elg en question fait deux metres au garrot, je voyais ça plutôt en version « bambi ».


Mais, clou du spectacle, quand il n’y a pas de compétition en cours, on peut prendre l’ascenseur et montrer au sommet du tremplin ! Et c’est là, en haut du tremplin, qu’on se rend compte que c’est quand même une discipline de gros malade …

Bref … par jour de grand beau temps, monter au sommet de la tour est vraiment un truc à faire à Oslo. La vue est imprenable, et l’impression de hauteur est … wahou. A faire, impérativement!

Viste de l’Opéra d’Oslo

L’opéra d’Oslo (« Operahuset« , littéralement « la maison de l’opéra ») est une des attraction majeure de la ville. Construit en bord de fjord, l’architecture externe du bâtiment permet au public d’acceder au toit (une immense terrasse en marbre italien) en « grimpant » par les cotés. Et ainsi de profiter d’une superbe vue sur Oslo.

L’opéra est très récent (construction démarrée en 2003 et finie en 2007), et héberge entre autre le ballet national  norvégien. 350 propositions avaient  été faite au jury chargé de choisir l’architecte en charge du projet ! Il à été construit en face de la gare centrale, dans le quartier industriel de Bjørvika. Ce quartier est en pleine phase de réhabilitation, comme Aker Brygge qui est passé du stade d’entrepots désaffectés à celui de quartier hype (un peu comme TriBeCa à NYC dans les 90’s). Le quartier devait aussi héberger le nouveau Musée Munch, mais le projet à capoté il y à un mois.

Bref … Pourquoi parler de l’Opéra maintenant? Tout simplement parce que depuis peu, et pour une durée limité (pour les fêtes il me semble), on peut assister à une visite guidée (en anglais) du batiment. La visite est plus axée « coulisses » que « stage« , ce qui du coup permet de voir des endroits ou l’on ne serait jamais allé autrement. Les billets se réservent à l’avance sur le site de l’opéra (attention, le « skjøp » est la seule partie du site à être uniquement disponible en norvégien) , comme n’importe quelle représentation. Il faut ensuite récupérer le ticket aux caisses de l’Opéra.

Départ à 14:00 (pétantes, ponctualité norvégienne oblige). Notre guide est une ancienne chanteuse d’opéra, qui à pris sa retraite d’artiste et s’occupe maintenant de l’événementiel de l’opéra. Dans un anglais parfait, nous voila parti pour la visite (qui dure une heure, pour 100 NOK).

On commence par un passage aux vestiaires, (qui fonctionne en … « self-service »! Une grande salle pleine de porte manteaux) d’où l’on à une très jolie vue sur « She Lies » (« hun ligger » en norvégien).

Cette sculpture d’acier et de verre (17 mètre de haut) est posée sur une plaque de béton (12m de long), flottant dans le fjord. Elle à été conçue pour « vivre » avec le fjord, c’est à dire bouger avec les vagues et le vent, et surtout refléter les couleurs et la lumière de son  environnement. Dixit la guide, on était pas dans un bon jour … mais c’étais quand même pas mal. Cette oeuvre est en fait une interprétation d’un tableau du début du 19ème siècle (« The sea of Ice »)

On repasse ensuite dans le hall. L’exterieur du bâtiment est construit en métal et en en verre, tandis que l’interieur est en chêne. L’architecte voulait représenter un « seuil » entre le monde exterieur et le monde de l’opéra. Toute la partie en chêne est construite sur la terre ferme, tandis que le reste est gagné sur le fjord (posé sur de pilotis de béton ancrés 60m plus bas).

La facade n’est pas éclairée. Du coup, la nuit, l’interieur du bâtiment devient apparent depuis l’exterieur, et le bois apparait dehors. L’effet souhaité par l’architecte est de rendre plus facile le passage de ce seuil, du monde exterieur eu monde de l’opéra. La photo ci dessous n’est pas prise de nuit (enfin pas loin, il était 15:15), mais on commence déjà a voir apparaitre le coeur en bois depuis l’exterieur.

On passe ensuite dans … les coulisses! Les photos sont interdites dans la salle de fabrication des costumes, il va donc falloir nous croire sur parole … mais « wha la vache, comment c’est beau » ! Il y à des tissus partout, un nombre incalculable de machines à coudre, des rubans, des coiffes, …

On poursuit par le « backstage » de la scène principale. Comme il y à une représentation de Casse-Noisette en cours, il faut faire vite et traverser au pas de charge un des couloirs menant jusqu’au salles d’installation des scènes. En fait, on passe vraiment dans les coulisses, avec des gens en costumes, d’autres sortant des douches, des costumières armées d’épingles dans les starting blocks, … c’est assez fou en fait.

Les salles d’installation sont les salles permettant de monter les décors a placer sur scène. La guide nous a donné de nombreux détails techniques sur les scènes. Je ne me les rappellent pas touss, mais le plus marquant est que la scène principale est montée sur un élévateur qui permet de la faire descendre jusqu’à 12 mètre plus bas, à la vitesse de 0.7m/s ! Comme c’est mine de rien un peu dangereux, les conditions de sécurité sont les même que sur une plateforme pétrolière!

On continue ensuite dans les entrailles de l’opéra. Le backstage est construit autour d’un « atrium » plutôt sympa. De nombreuses salles de répétitions de ballets, d’orchestres, une cantine, des salles de réunions. La magie de l’opéra disparait un peu et ca ressemble « presque » à un immeuble de bureau classique. Si on excepte les filles en tutu croisé au détour d’un couloir.

On continue ensuite jusqu’à la scène principale, où l’on profite de l’entracte de Casse-Noisette pour jeter un oeil. Photos interdites,  dommage. Car c’est beau. Ca donne presque envie d’aller assister à un opéra ou un ballet, en partie pour revoir la salle. En forme de fer à cheval (de verre à cognac en fait), c’est une des salles avec la meilleure acoustique au monde. Tout est fait pour que le son soit réparti de la meilleure manière possible. Le design de la salle est aussi pensé pour refléter le moins de lumière possible vers la scène, et ainsi avoir un « noir salle » réel. L’architecture est aussi pensée pour que la présence ou l’absence de public ne changent pas l’acoustique de la salle.

C’est impressionnant de se retrouver dans un lieu public où aucun détail n’a été laissé au hasard. Avant de sortir, on profite d’un joli coucher de soleil sur Bygdøy (bha oui, il est 15:15 …).

Et, avant de rentrer à la maison, un petit passage sur le toit pour profiter de la vue. En plus du sol en marbre blanc, le toit est orné d’aluminium sur lequel est embossé d’anciens motifs de tissage norvégiens.

En gros, une visite vraiment sympa, pas trop chère pour des critères norvégiens, et surtout une occasion unique de passer par des endroits ou le public n’est normalement pas autorisé. Vraiment bien !